C’est ce que se demandent les citoyens surtout ceux des quartiers en butte aux attaques des bandits. Ce n’est certainement pas une lutte révolutionnaire, car nos grands amis du Nord auraient tout fait pour intervenir et contrôler la situation. Il n’y aurait pas eu tous ces atermoiements. Les armes auraient fait défaut à ces bandes armées. La presse étrangère aurait parlé en grandes manchettes des femmes violées, exécutées, brûlées. Les exactions de ces groupes de gauche ne seraient pas ignorées. Mais comme il s’agit de bandits, c’est différent.
Mais ils veulent quoi ces bandits ? On leur aurait donné ces armes seulement pour qu’ils pillent, violent et tuent ? Pas trop logique. Ce qui est certain, on se sert de la frustration, de l’ignorance, de la misère de ces jeunes, presque des enfants, dans les ghettos, pour qu’ils jouer à la guerre. Amadou Kourouma dans Allah n’est pas obligé et dans ses autres romans a étudié la psyché de ces enfants soldats. Ces derniers ne sont plus en mesure de distinguer le bien du mal. Ils arrivent à un moment à ignorer même la peur. Ce sont des machines au service d’intérêt occultes. En Afrique, c’est dans la plupart des cas pour la mainmise sur des mines qui enrichissent les nations occidentales. Ces jeunes tuent pour une pitance et ceux qui au fond considèrent ces bandes armées comme des bandes de chiens s’empiffrent, ripaillent à Paris, Londre, New-York ou Miami.
Mais, ils veulent quoi ceux qui manipulent ces gangs ? La question est sur toutes les lèvres. La première réponse est le contrôle des populations pour des élections. On est arrivé à manipuler, à contrôler des populations sans avoir recours à toute cette violence. Les théories du complot penchent sur des ressources inexploitées de notre sous-sol comme le pétrole. Avec nous gouvernements de pantins, de valets, pourquoi cette violence aveugle exercée sur des populations ? On peut obtenir ce qu’on veut de ces politiciens qui prétendent nous diriger.
Ce qui se passe ne ressemble certainement pas à un nettoyage ethnique, mais à un nettoyage terrien. Des déguerpissements à grande échelle sous couvert d’attaque de gangs. Tous ces territoires dits perdus seront certainement bradés à des étrangers dans un avenir pas trop lointain ce qui expliquerait peut-être ce désir effréné d’imposer une nouvelle constitution. Les forces étrangères ne viendraient que pour sécuriser des installations importantes. Les armes pour les bandits, mais pas pour l’armée. Une police réduite à sa plus simple expression. Tout cela peut-être dans un seul but. Transformer le peuple haïtien en de nouveaux Palestiniens en lui volant à grande échelle son territoire en prétextant bien sûr que nous n’avons rien sur faire de notre espace physique.
Il faudra que nous cessions de « ranse » comme on dit chez nous. Que nous cessions de nous voiler la face. Que nous comprenions bien le plan des décideurs étrangers pour que nous puissions y faire échec. Les positions purement idéologiques qui reflètent souvent une pauvreté de l’intelligence, une incapacité à analyser lucidement une solution pour trouver une solution adéquate, ne feront que nous enfoncer dans le trou.
Gary Victor