Un nouveau bloc est en train de se constituer. En plus du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, d'autres pays se bousculent au portillon pour faire partie de cette coalition de nations. Lors du dernier sommet des BRICS ayant pris fin le jeudi 24 août dernier, des pays aux ressources immenses comme l'Arabie Saoudite, l'Iran, l'Égypte y ont été admis, de même que l'Éthiopie et l'Argentine.
Si cet élargissement n'a pas fait l'unanimité au tout début du sommet en raison des craintes de certains pays comme le Brésil de nuire à l'homogénéité du groupe, un accord a été finalement trouvé pour accueillir de nouveaux impétrants sous les pressions de la Chine et de la Russie. Ces deux puissances souhaitent vivement constituer de bric et de broc un large front capable de damer le pion aux États occidentaux.
Toutefois, si des puissances comme le Brésil, l'Afrique du Sud et l'Inde se méfient de l'hégémonie occidentale, elles n'entendent pas s'aligner aveuglément dans un pôle anti-occident. Elles souhaitent plutôt une nouvelle alliance entre partenaires égaux, différente de celle de l'après-guerre froide. Il s'agit de changer la grammaire des relations internationales et de permettre à des puissances émergentes d'écrire une nouvelle page d’histoire. Ces pays n'entendent plus se soumettre aux diktats de l'Occident et sont prêts à résister à la toute-puissance du « dieu » dollar. De là à choisir de nouveaux tuteurs, ceci ne semble pas dans l'agenda des nouveaux venus.
Comment évoluera cette nouvelle communauté des nations qui a déjà un poids économique et politique qui vaut son pesant de pétrole ? La question est ouverte.
Roody Edmé