États-Unis : l’heure des choix !

La convention républicaine vient de s'achever. Elle s’est révélée un moment de grand triomphe pour le candidat Donald Trump, désormais leader incontesté du camp républicain.

Dans une joie à peine dissimulée, l'ex-président a vu certains de ses critiques les plus virulents, tels que Nikki Halley, célébrer son leadership. Ancienne ambassadrice aux Nations unies, celle-ci a servi sous l'administration Trump. Le cas le plus emblématique est celui du jeune sénateur de l’Ohio, J. D. Vance, qui a été sélectionné comme colistier par Trump. Ce dernier, ardent défenseur du trumpisme, avait pourtant qualifié Trump de « Hitler américain » par le passé. En tout cas, Vance a su convaincre les délégués républicains qu'il pouvait mieux que quiconque incarner les valeurs très à droite de son fougueux mentor.

Le chemin qui conduit à la Maison blanche semble être à sens unique. Dans un débat télévisé que beaucoup au sein du Parti démocrate aimeraient oublier, celui qui apparaît comme une sorte de cavalier de l'Apocalypse a fait mordre la poussière au Président Joe Biden (81 ans).

Depuis ce face-à-face révélateur, tout s'était effondré autour du gouvernement Biden. Les démocrates ne savaient plus où donner de la tête. Des pontes du parti ont demandé au Président de renoncer. En attendant le monde était suspendu à la décision d'un Président affaibli, mais dont on craint qu'avec son départ, l'Amérique ne bascule dans une «folie droitière». Quoiqu'il en soit, une grande vague brune obscurcit l'horizon, l'isolationnisme en politique étrangère a de belles années devant elle.

Et, comme on devait s’y attendre, dimanche 21 juillet, le Président Biden a annoncé ne plus vouloir se représenter comme candidat. Une nouvelle qui apporte du soulagement au sein de son parti. Puisque la chronique d'un échec annoncé s'écrivait en grandes lettres dans les carnets de campagne des démocrates, les grandes manœuvres pour un retrait du chef de l’État se sont intensifiées ces dernières heures.

Maintenant un nouveau front vient de s'ouvrir dans cette course à la présidence. Joe Biden soutient sa vice-présidente Kamala Harris (59 ans), mais au Parti démocrate, il y a un appel pour une candidature ouverte. La Convention démocrate s’annonce pleine de suspense. On attend le candidat qui va sortir de son chapeau. La course est relancée et la question de l'âge peut désormais être posée, cette fois à l’inverse.

 

Roody Edmé

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