La plupart de nos jeunes sont en vacances. Certains vont regagner leur lieu d’origine malgré la terreur que font régner sur certaines routes les bandits. D’autres prient le dieu Biden pour que septembre ne les trouve pas en Haïti. D’autres vont rester dans le même environnement familier, salle de classe en moins. Ils n’auront pas à se réveiller aux premières lueurs de l’aube pour affronter la cohue d’un trajet toujours éprouvant pour aller à l’école.
Quelques parents, ils sont rares, auront la possibilité avec un soutien parfois de l’extérieur d’envoyer leurs rejetons à l’étranger. Mais la plupart des enfants resteront ici, en Haïti, dans un pays où rien n’a jamais été pensé pour offrir aux jeunes des activités de qualités.
Que de drames vivent les parents durant ce mois de vacances? Surtout qu’il faut déjà penser à l’argent qu’il faudra verser pour la rentrée scolaire. C’est vrai que les écoles ont des frais de fonctionnement élevés, mais tout en fin de compte repose sur les épaules des parents. Il n’y a rien pour protéger ces derniers. L’État ici, le gouvernement ne sont pas là pour protéger les citoyens,
Il n’y a plus de salles de cinéma depuis belle lurette. Il y a très peu de bibliothèques et ceux que nous possédons sont souvent mal pourvus. La vie théâtrale est presque inexistante. Le peu de places publiques que nous possédons est dans un état qui laisse à désirer.. Il n’y a pas de parc où les jeunes pourraient aller s’asseoir, jouer en toute sécurité.
Il y a pleins de sites intéressants que nos jeunes pourraient profiter de découvrir durant cette période. Encore qu’il faudrait un environnement adéquat et une certaine planification. La plupart de ces sites, gérés de manière plus que minimale, pour ne pas dire pas du tout, ne sont nullement en mesure d’offrir un service d’accueil et de visites à des jeunes désireux vraiment de découvrir leur pays.
Il y aura bien sûr les jeux vidéo. Les films à regarder entre copains. Tik tok. Le chat sur le net va exploser. Les plus privilégiés iront dans quelques « party » chez amis ou parents. Mais beaucoup de jeunes, surtout les plus défavorisés seront happés par des activités malsaines, proches des ti sourit, qui trouvent des appuis pour être organisés alors que des initiatives louables dans le secteur culturel ou sportif peinent à trouver le plus petit financement.
Les grandes vacances auraient dû être le moment de la grande vie culturelle, touristique et sportive. Il n’en sera rien à part la poudre jetée aux yeux par certaines instances étatiques toujours prêtes à mettre de l’argent dans la rue et dans la foule dans l’unique but d’abêtir nos jeunes.
La Rédaction