Des chefs de gangs, momentanément en difficulté, ont fait des révélations sur leurs liens avec des personnalités du monde politique et économique et même avec l’institution policière.
La plupart du temps, on a écarté d’un revers de main leurs révélations. Un chef de gang ne peut que mentir.
Dans n’importe quel autre pays, des aveux d’un criminel recherché sur ses liens avec des ministres, des directeurs généraux, des parlementaires, de hauts cadres des services de sécurité, déclenchent immédiatement des enquêtes musclées de justice qui obligent les personnalités ciblées à se mettre même temporairement sur la touche.
Chez nous rien.
Entre la sapat et le soulier, les liens sont aujourd’hui trop évidents.
Ce sont ces liens devenus presque inextricables entre la sapat et le soulier qui nous ont conduits à cette transition qui permet à tant de délinquants à souliers de se faire leur beurre pendant que les délinquants à sapat continuent à gagner du territoire. Les territoires perdus comme diraient avec un sans gêne sans pareil certaines personnes.
Des deux côtés de cette même médaille de l’infamie, pile la sapat, face le soulier, c’est le même mépris du pays, le même mépris de la population. Quand la sapat court les rues, violent et tuent, les souliers des deux faces sablent du champagne.
Il faut vraiment être d’une hypocrisie sans pareille pour parler maintenant des glorieux va-nu-pieds de 1804 ni de ces héros qui du lieu où ils sont ne rêvent sans doute qu’à botter le cul de nos dirigeants.
Car, les étrangers qui nous haïssent depuis des lustres n’ont plus rien d’autre à faire que de nous laisser mijoter dans notre purée. Cette même purée nauséabonde que nous conservons à la fois avec une hargne et une intelligence sans pareille.
Maintenant, il ne faut plus avoir peur de le dire. Ce matériel humain sur l’échiquier ne peut nous mener nulle part sinon qu’à la disparition de la nation. L’étranger bien sûr va continuer à donner sa bénédiction vu qu’il s’acquitte bien de sa mission de destruction.
C’est ce qui reste de sain dans ce pays qui doit reprendre la lutte. Ici et en diaspora ! Ce qui reste de sain est minoritaire il est vrai, mais même des légions de corrompues et de malfrats se rendent compte que maintenant on est allé trop loin dans la délinquance. Car même en milieu mafieux, il y a des règles, il y a une éthique. On ne détruit pas par exemple un territoire qui doit rapporter un pactole au milieu. On ne détruit pas l’activité économique. Plus on la développe, plus elle rapporte. On ne se mord pas la queue.
Est-il encore possible de redresser la barre ? Nos « experts » en politique nous ont menés loin dans le chaos, pour aboutir à ces noces impies.
Les noces de la sapat et du soulier.
Gary Victor