USA: le phénomène Kamala

Avant que le Président Biden ne se retire de la course électorale, rien ne semblait prédestiner Kamala Harris à un tel destin. L'actuelle vice-présidente, ayant jusqu'alors évolué quelque peu dans l'ombre de son président, a fait naître chez certains observateurs un scepticisme quant à ses réelles capacités de s'affronter dans l'arène politique face à un adversaire aussi redoutable en communication que Donald Trump

Il apparaît une nouvelle dynamique dans une campagne électorale qui semblait jouée d'avance. Face à Biden, tous pensaient que les jeux étaient faits. L'actuel chef d'État voyait sa cote dégringoler dans les sondages, confronté à un Donald Trump triomphant qui exploitait les difficultés liées à l'âge avancé de son entourage.

Depuis l'arrivée de Kamala Harris, la campagne électorale a pris une tournure plus exaltante, insufflant un élan nouveau aux démocrates. Des slogans énergisants tels que « Nous n'allons pas revenir en arrière » et « Yes she can » ont galvanisé la Convention démocrate. Le discours passionné et détaillé de Kamala Harris, lors de son acceptation de l'investiture démocrate, a marqué un temps fort de sa campagne. Abordant avec précision les enjeux de la politique intérieure et les défis du monde contemporain, elle a su affirmer son autorité avec la gravité d'une femme d'État aguerrie, forte de son expérience à la Commission de renseignement du Sénat et habituée de la « situation room ».

Donald Trump ancre sa campagne dans la célébration d’une Amérique traditionnelle et virile, tandis que Kamala Harris prône l'embrassement empathique de la diversité américaine et défend vigoureusement le droit des femmes à disposer de leur corps. Actuellement en avance de trois points sur Trump, Harris ravive les espoirs au sein du parti démocrate, bien que l'issue de la course reste incertaine.

 

Roody Edmé

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