L’installation dans le chaos !

On semble s’installer avec rigueur dans le chaos et le ridicule.

L’histoire de deux délégations haïtiennes aux Nations Unies en est une belle illustration.

On se demande aussi pourquoi nos politiciens tiennent-ils tant à se rendre aux Nations Unies ?

Parce que la nation n’en voit pas l’utilité jusqu’à présent. Peut-être que nos dirigeants dans leur tour d’ivoire ont-ils une autre vision des choses.

Après les mauvais shows du pouvoir à l’Hôpital de l’Université d’État et sur la Place du Champ-de-Mars, les choses restent comme elles sont, dans le chaos en dépit des déclarations mensongères de responsables nationaux et de la communauté étrangère. Aucun poste de police n’a été repris même ceux les plus proches. Pas ceux au haut de Carrefour-Feuille. Pas même ceux du Marché Salomon et du Portail Léogâne à moins de trois cents mètres du site du Palais national. Le bas de la ville à partir de la Rue Monseigneur Guilloux et donc les alentours de l’Hôpital de l’Université d’État sont toujours occupés par les bandits, sont transformés en « var » comme le décrit l’humour populaire.

L’économie profonde sombre en dépit de ce que prétendent certains de nos économistes qui se la coulent douce. On mange de plus en plus difficilement même dans les foyers à revenus moyens. Dans nos rues, il devient presque difficile pour les plus pauvres même d’acheter ce qu’on a coutume d’appeler un « chyen janbe » et on voit réapparaitre sur le marché de cette pauvreté la patate bouillie et ces morceaux de farine en boule cuite dans de la purée de pois. Des milliers d’enfants n’iront pas à l’école, car les parents ne pourront pas payer les frais d’école que réclament directeurs et directrices d’écoles qui eux aussi frappés par le marasme économique font commerce malgré tout sans se soucier de ce qu’endure leur clientèle.

Pour la vérité et l’histoire, le National se veut proche de cette population qui survit malgré tout, abandonnée et méprisée par ceux qui devraient tout faire pour remettre le pays en marche. Mais remettre le pays en marche ne signifie pas d’obéir aux directives des étrangers quand rien n’est en place pour ne  aucune avancée même sur la question des élections.

Il est venu le temps pour nous Haïtiens, de rendre effectif notre devise : L’union fait la force ! Union qui doit signifier la mise en commun de toutes nos énergies au-delà nos différends qui ne sont plus des différends quand le complot est de nous mettre tous à genoux pour de nous anéantir. Nous ne pouvons plus reprendre indéfiniment le même bal maudit  avec les mêmes musiciens, les mêmes musiques et les mêmes danseurs.

 

Gary VICTOR

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