Cap sur 2025

Comme tous les ans, le passage d’une année à une autre est un moment consacré, de gré ou de force, au décompte des déceptions de l’année passée et à l’inventaire des projections sur l’année à venir.

Au moment où 2025 est à nos portes, nous nous interrogeons, plus que les autres fois, sur ce que sera demain. Il faut dire que 2024 nous a confrontés à une dure réalité.

Cette forme d’agitation inquiétante qui aura accompagné toute l’année 2024 a laissé des gémissements de grands blessés à toutes les couches de la population. Les acteurs politiques, sans abdiquer leur singularité, ont tout tenté, tout essayé pour obtenir ou pour garder le pouvoir. Finalement, la population n’a eu droit qu’à une guerre sans merci de positionnement et de promotion des ego. Et les immenses dégâts collatéraux traduits par la compression exacerbée des activités ordinaires, l’asphyxie de l’économie et la perte de territoire au profit des bandits.

Malgré le long et monotone spleen de la population, les prévisions de fêtes blanches, les Haïtiens ont choisi, dans la misère abjecte et l’insalubrité dangereuse, de faire la fête pour la fête parce qu’ils en ont coutume. Les gens recommencent à brasser tant bien que mal.

Pour l’économie, l’éducation et la construction d’un état de droit, l’année 2024 a été catastrophique. Malgré ce besoin, presque thérapeutique, de profiter d’un temps qui offre convivialité, partage, lumière et gaité, les Haïtiens continuent de douter d’un meilleur proche avenir. Le chemin parcouru en 2024 a été rude. Le pays entier espère ne pas avoir à revivre une année similaire.

Le National, probablement le peuple haïtien aussi, espère que la nouvelle année, 2025, sera meilleure que celle qui l’a précédée. Les raisons d’éviter d’étendre les échecs des années précédentes sont nombreuses et légitimes. Et, ne pas en tenir compte serait suicidaire.

Pour 2025, nous avons besoin d’un grand effort de dépassement pour redresser la barque, comme nous défaire de nos entêtements à refuser le compromis dans l’intérêt commun.

Nous ne pouvons pas nous ridiculiser éternellement, car en 2024, nous avons connu à la fois l’impensable et l’inacceptable. Il y aura de grands combats politiques à mener en 2025, avec notamment la tenue des élections générales annoncée par les autorités. Mais, le pays aura besoin d’idées et d’actions fortes pour se construire un meilleur avenir.

En ces temps du Nouvel An, Le National espère pour la population haïtienne et pour ses lecteurs, de plus en plus nombreux, un temps d’espérance et de confiance.

 

La Rédaction

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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