Nos forces de sécurité semblent plus actives depuis quelques jours.
Dotées de nouveaux matériels et avec l’aide d’experts étrangers venus de divers pays, la PNH s’enhardit à des opérations qui donnent un peu d’espoir à la population.
Mais la situation reste toujours dans l’ensemble inchangée avec une avancée des gangs qui tentent d’avoir le contrôle de la seule route libre qui relie la capitale au Sud en passant par Seguin. Ce serait la pire des incompétences si le gouvernement et la PNH laissaient les bandits s’établir sur cette voie de communication alors que jusqu’à présent l’entrée de la Nationale 2 par Martissant, Mariani et Gressier sont sous le contrôle des bandits, la Nationale 1 et la Nationale 3, les bandits y ayant institué partout un péage.
Pendant ce temps, des quartiers entiers restent sur la coupe des bandits. Le National, dans plusieurs éditoriaux, avait tiré la sonnette d’alarme pour que la PNH et le gouvernement investissent tous leurs efforts pour empêcher la chute de Carrefour-Feuilles, chute qui ouvrirait la voie vers le centre de Port-au-Prince et par le Morne l’Hôpital vers Pacot, Debussy, Canapé Vert jusque sur les hauteurs de Pétion-Ville, Laboule Thomassaint, Kenscof.
C’était au temps d’Ariel. On a laissé tomber Carrefour Feuilles comme s’il ne s’agissait d’une vulgaire position. On se demande bien qu’apprend-t-on comme stratégie à l’Académie de Police et si ces responsables ont la capacité de lire une carte géographique ce qu’on n’apprend pas de toute manière à l’école haïtienne. Nous avons d’anciens militaires à la PNH, mais visiblement ils ne semblent pas à la hauteur.
Pour dire que, jusqu’à présent, il n’y a aucun résultat concret dans la lutte contre les gangs qui sont dans une entreprise de destruction du pays. Haine et frustration. Koupe tèt boule kay !
Les résultats concrets ne peuvent être que l’ouverture des voies de communication fermées depuis plus de trois ans, la sécurisation de celles non encore contrôlés par les bandits comme l’axe Fermathe- Seguin-Peredo, et la reprise des quartiers pris par les gangs et le retour des déplacés.
Sinon tout ne sera que du vent et cela ne fera qu’alimenter les soupçons de complicité entre l’Etat haïtien, la communauté internationale et les gangs.
Un jour, il y aura des centaines de mandats à lancer pour association de malfaiteurs pas seulement contre des Haïtiens mais aussi contre des étrangers.