Complot !

Complot ! C’est ce qui est sur les lèvres de tous les citoyens.

Car, ils ne comprennent pas, ne veulent pas comprendre, ou ne peuvent pas comprendre pourquoi l’État sombre de cette manière, notre territoire se retrouvant aux mains des bandits alors que nous avons les moyens de prendre la situation en main.

C’est comme l’histoire de ces couveuses pour prématurés offerts par l’assistance étrangère et volées à l’Hôpital de l’Université d’Etat pour se retrouver dans des cliniques privées.

Y a-t-il eu un complot avec le « Blanc » pour voler les couveuses ? La réponse est non. Ceux qui ont volé ces couveuses sont tout simplement ce prototype d’Haïtiens si courant, qui ne pensent qu’à leur bas ventre et à leur cul et qui se foutent totalement du pays. Ils considèrent toute assistance étrangère comme un moyen de se garnir les poches. L’Étranger en profite.

Notre pays a fonctionné depuis des lustres avec une nuée de ces voyous dans toutes les allées des pouvoirs, noyant le peu de volonté honnête de changer les choses dans le pus de leur bêtise et de leur insignifiance.

Leur cerveau est à l’image de la dégradation physique de notre espace urbain. Bien sûr, ils considèrent Pétion-Ville, Thomassaint et La Boule comme les quartiers les plus prestigieux du pays, kote moun tout bon rete. Mais ces quartiers, finalement, ne sont que des bidonvilles colorés, entourés, ceinturés de bidonvilles de misère si on peut faire ce pléonasme.

Nous devons comprendre, s’il n’est pas trop tard, qu’un pays ne peut être dirigé par des personnes intellectuellement déficientes, ne disposant d’aucune culture, d’aucune instruction, sinon celle de débiter comme des ânes ce que la mémoire a enregistré comme le veut ce système éducatif qui nous a produit cette armée de cabotins et de cancres.

Car, il faut être intellectuellement déficient pour produire une note compatissant pour des victimes d’un incident dans une discothèque dominicaine quand on garde le silence sur les morts de Mirebalais et les milliers de déplacés dans l’attaque des gangs. Guinness de la bêtise ou de la folie ?

La situation que nous vivons est angoissante. Quand un poste de police ou un poste militaire est attaqué par des bandits et que le responsable de ce poste ne réagit pas parce qu’il dit n’avoir pas reçu d’ordre de sa hiérarchie, il n’y a qu’une seule conclusion. Cette hiérarchie ne pouvant être que ses officiers supérieurs, le gouvernement ou le « Blanc », cette hiérarchie a partie liée quelque part avec les bandits.

Finalement, quand on dit gangs en Haïti, on parle de quoi, de qui ?

S'il y a complot, il n'est possible qu'à cause de la nullité, de l'incompétence, de la bêtise et de la servilité de ceux censés diriger ce pays.

Et nous, nous sommes coupables d'accepter que ces individus viennent chaque jour nous jouer leur numéro de minables comédiens appuyés par des étrangers à la fois heureux et fascinés par notre bêtise nationale.

Gary Victor

 

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