Défi des mototaxis en Haïti !

Décrit comme un mal nécessaire.

Pourtant, les mototaxis en Haïti confirment l’absence d’une certaine autorité dans l’organisation et la gestion du transport et de la circulation dans les espaces publics en Haïti. Quel est le cadre de réglementation des mototaxis en Haïti en 2020 ? Comment les autorités communales de nos villes en Haïti organisent-elles le transport par mototaxis et des stations de ces derniers ?

Des dizaines de mototaxis dans des coins de rues et à des heures de pointe attendent les passants pressés ou ceux-là qui souhaitent éviter l’ambiance exiguë et polluante des autobus et des tap-tap surchargés. Quel parti politique ou des candidats aux prochaines élections, qui vont nous proposer des solutions pratiques et durables pour le secteur du transport en Haïti pour les dix à trente prochaines années ?

Des centaines de mototaxis circulent toutes les minutes et les heures dans nos rues, pour desservir la population et nourrir également des milliers de familles. C’est toute une économie qui se cache dans ce modèle de transport en commun très recherché et adapté aux besoins des hommes, des femmes, des jeunes et surtout des enfants durant les jours de classe.

Décompte des accidents de la circulation ces derniers temps, rares sont les jours, où l’on ne compte parmi les victimes et les amputés dans les centres hospitaliers du pays, un chauffeur, un passager qui utilisait la moto, ou tout simplement un paisible passant qui s’est fait heurter ou rouler dessus par une moto dans les rues.

De l’insécurité, n’en parlons pas. Les motos sont parmi les meilleurs moyens de transport utilisé par les bandits pour atteindre plus rapidement leurs proies et pour prendre la fuite avant l’arrivée des forces de l’ordre. Une réalité qui fait augmenter la peur et l’angoisse dans l’esprit de nombreux citoyens et des familles, souvent traumatisés par les accidents et l’insécurité associés aux motos.

Défilé en permanence des motocyclettes dans les rues. Rares, sont pourtant les chauffeurs de mototaxis qui disposent d’un minimum d’équipement approprié pour se protéger en cas d’éventuels accidents.

Dans une forme de complicité suicidaire parfois, les potentiels passagers-clients ou les abonnés de ces mototaxis, ne sont ni exigeants envers ces chauffeurs, pour solliciter un casque additionnel pour se protéger, encore moins ne vont pas demander à ces pilotes cascadeurs de porter des tenues conçues pour se protéger.

Défi des taxis mototaxis en Haïti. Dans les rues de la capitale haïtienne, comme beaucoup d’autres villes du pays, il serait souvent préférable de tomber en panne durant la nuit, au lieu de tomber dans le piège de la solidarité parfois indécente et malfaisante des chauffeurs detaxi- motos, suite à un simple incident ou un accident grave de la route.

D’un simple incident, accident léger ou grave, suivi de malentendu ou non, le chauffeur ou les passagers à bord du véhicule peuvent se retrouver de manière rapide et imprévisible dans un guet-apens, un cercle extrêmement vicieux, viral et même fatal. Dans de telles situations, appuyées par une solidarité fraternelle sans faille, les chauffeurs de mototaxis imposent souvent leur loi contre les passagers à bord des véhicules, par des agressions verbales et physiques, pour exiger des réparations, malgré qu’ils soient souvent fautifs dans beaucoup de cas ! ALA TRAKA !

Des excès de vitesse en cascade, en passant par le non-respect du Code de la route et l’absence de pièces exigées par les gents de la circulation, la mauvaise exploitation des aires de stationnement dans les magasins et l’agressivité dans les stations d’essence, l’utilisation de la voie parallèle, les excès dans le nombre de passagers transportés, les croisements non réfléchis pour afficher leurs talents de cascadeurs, les rues trop étroites et les routes en mauvais état trop fréquentées par des piétons, des véhicules de deux, trois et quatre roues au minimum, alimentent en permanence cette forme d’anarchie des mototaxis en Haïti.

Défi des mototaxis en Haïti. L’État, les collectivités et les universités doivent s’entendre sur l’urgence d’initier des réflexions, pour tenter de réguler ce pan incontournable dans le transport en commun en Haïti, afin de réduire les accidents irréparables et les incidents inutiles, causés par la mauvaise exploitation des aires de stationnement et le désordre officialisé dans la circulation des véhicules motorisés et des personnes.

Dominique Domerçant

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