Le tenace espoir

Nous gardons le tenace espoir que nous pouvons nous en sortir. Car la sagesse a toujours eu raison de la folie et de la violence, même si elle prend du temps à s’imposer. En dépit de ceux qui pensent que nous avons des spécificités culturelles qui permettent de s’accommoder avec l’absurde, on ne peut pas réinventer la roue ni la simple logique. Ainsi, une communauté ne peut progresser sans travail, sans production, bref sans un espace qui permet des activités économiques. Nos turpitudes constantes ont ruiné ce pays, empêché notre décollage économique.

Aujourd’hui, un nombre de plus en plus croissant de citoyens comprennent la nécessité d’un environnement stable, sécuritaire afin que les acteurs économiques puissent s’investir en toute confiance dans leurs activités.

 

Toutes les agitations politiques de ces derniers temps et même avant ont constamment occulté un indicateur essentiel dans tous les autres pays, mais qui, chez nous, ne semble préoccuper nullement ceux qui nous dirigent : le taux de chômage ! Un taux qui grimpe.

Un chômage qui frappe de plus en plus une population jeune et en particulier les femmes avec toutes les conséquences que cela a sur le fonctionnement déjà boiteux de notre communauté. On assiste à une flambée de la corruption. La violence court les rues. La famine, dit-on, est aux portes de certaines régions. Et nos politiques, oubliant que tout doit se jouer autour des élections à organiser obligatoirement dans un délai court, pensent à se ravitailler après leurs années de vache maigre.

 

Notre pays a besoin de paix. Notre pays a besoin de dirigeants qui comprennent que la sécurité et le travail doivent être les maîtres mots si nous voulons sortir de ce trou noir, nonobstant ceux qui verraient dans l’importance que nous accordons à la sécurité et au travail, un clin d’œil à la droite. Le pays est rongé par le chômage. Et sans la sécurité qui est aussi un environnement légal adéquat, aucun investisseur sérieux ne viendra risquer son argent ici.

 

Nous attendons le gouvernement à l’œuvre. Un autreConseil électoral provisoire - l’éternel provisoire - devrait être installé bientôt. Va-t-on rejouer la même partie ? Quels seront les arbitres du jeu ? Quels seront les joueurs ? La nation attentive va suivre ce qui va se concocter. Mais nous devons nous rappeler, aujourd’hui, que notre destin ne peut plus se jouer à pile ou face.

 

Aujourd’hui 29 mars ramène le 35e anniversaire de notre Constitution.

Elle a battu tous les records de longévité comme ces femmes constamment trompées et bafouées, mais qui restent fermes au poste en espérant ainsi sauvegarder ce qui reste de leur foyer. Elle a même été amendée - certains diraient violée - dans des conditions plus que troubles. Elle doit être triste Dame Constitution, elle qui rêvait d’un pays autre, d’un pays où ses fils retrouveraient fierté et dignité. Va-t-elle s’éteindre, mourir de douleur et de honte devant les trahisons, les bassesses de ceux qui auraient dû la servir, la respecter avec ce sens de l’honneur du temps où les nobles chevaliers étaient prêts à donner leur vie pour leur Souveraine ?

 

La Rédaction

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