Le test des trois passoires

Le secrétaire général du Palais national a fait état, le weekend écoulé, d’un incident non moins cocasse qui continue de faire des vagues notamment sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’un individu, non autorisé, qui aurait fait irruption au Palais national, utilisant l’uniforme du CAT TEAM pour atteindre le bureau du chef de l’État. Cet individu serait armé d’une arme à feu. M. Yves Germain Joseph a confirmé, à qui voulait l’entendre, que l’incident avait été maitrisé et que la sécurité du président Jovenel Moïse qui ne se trouvait pas au Palais national n’avait jamais été menacée. Il a ajouté que les commandants d’unités sont à pied d’oeuvre et diligentent une enquête : « le Palais national a toujours été sous contrôle, il n’y a rien de particulier qui pourrait nuire à la sécurité du chef de l’État, et encore moins du Palais national ».

Le secrétaire général du Palais national a fait état, le weekend écoulé, d’un incident non moins cocasse qui continue de faire des vagues notamment sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’un individu, non autorisé, qui aurait fait irruption au Palais national, utilisant l’uniforme du CAT TEAM pour atteindre le bureau du chef de l’État. Cet individu serait armé d’une arme à feu. M. Yves Germain Joseph a confirmé, à qui voulait l’entendre, que l’incident avait été maitrisé et que la sécurité du président Jovenel Moïse qui ne se trouvait pas au Palais national n’avait jamais été menacée. Il a ajouté que les commandants d’unités sont à pied d’oeuvre et diligentent une enquête : « le Palais national a toujours été sous contrôle, il n’y a rien de particulier qui pourrait nuire à la sécurité du chef de l’État, et encore moins du Palais national ».

Si les déclarations de M. Joseph, indiquant que l’incident avait été maîtrisé, rassurent l’opinion que les unités de sécurité au niveau de la Présidence sont à la hauteur de leur tâche, il n’en demeure pas moins que les moyens techniques, organisationnels, stratégiques, juridiques et humains nécessaires à la mise en place d’outils visant à empêcher l’utilisation non autorisée, le montage d’informations préjudiciables à la paix publique, s’ils existent, ne sont pas suivis d’effet. Les résultats de l’enquête annoncée apporteront certainement un éclairage saisissant sur ce « phénomène boule de neige ».

 Insécurité, rumeur ou théorie du complot, l’incident en question apparaît comme un récit qui véhicule, sous une forme symbolique des fantasmes. Il est symptomatique d’un malaise. La sécurité, aujourd’hui, est un enjeu majeur pour l’ensemble des citoyens comme pour le pouvoir. Sa finalité sur le long terme est de maintenir la confiance auprès de la population. Sur le moyen terme, sa finalité est la stabilité et la cohérence du système. Sur le court terme, l’objectif est que les citoyens se sentent gouvernés. Sans amateurisme ni fausses manoeuvres politiciennes.

 Souvent nourries, les rumeurs s’élaborent, se construisent dans un mouvement d’interaction des acteurs sociaux. Elles renvoient souvent à des informations générales qui ne sont point basées sur des faits concrets. Comme une tâche d’huile, elles peuvent se répandre à grande vitesse, à l’ère de la communication instantanée. Même elles peuvent secouer, sinon compromettre des années de conduite exemplaire d’un peuple qui ne demande pas mieux qu’une amélioration de ses conditions d’existence.

Ceux qui interrogent de bon droit cet « incident » dans sa vérité, devraient prendre la peine de le vérifier dans sa teneur. Mais que peuvent-ils en savoir au fait ? Selon des observateurs, il y a toujours de bonnes raisons pour créer la diversion et détourner l’attention quand se pose le problème du retrait de la Minustah du pays. Mais surtout pour se constituer en obstacles infranchissables aux élans de progrès et de développement socio-économique du pays.

La question n’est pas de savoir s’il y a une corrélation entre le procès de Guy Philippe aux États-Unis d’Amérique, l’annonce faite par les industriels du secteur textile de créer plus de 500.000 emplois : un saupoudrage sans masque de la politique économique de l’administration Jovenel/ Lafontant et la feuille de route présentée au Sénat de la République par chacun des ministres du gouvernement.

En effet, l’instrument que constitue la feuille de route de chaque titulaire des ministères participe d’un consensus permettant à des acteurs hétérogènes de se retrouver autour du Premier ministre sur des questions qu’ils acceptent de travailler en commun. Ceux qui, dans les débats, ont eu les plus virulentes critiques sur l’outil de blocage des actions gouvernementales que représente généralement le Parlement sont aujourd’hui devenus le point de passage obligé pour les promesses de campagne du chef de l’État. C’est le « real politic » dont Socrate, n’avait pas indiqué les contours dans son « test des trois passoires » basé, en l’occurrence, sur la vérité, la bonté et l’utilité d’une information à faire circuler dans l’exercice du pouvoir, mais que Machiavel présente comme une technique efficace pour garder le pouvoir.

Robenson Bernard

 Robenson Bernard

 Mérès Weche.

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