S’insurger contre nos fragilités

vrai que nous avons tendance à une auto flagellation, ce qui est toujours stérile jusqu’à devenir névrotique. Quand ça va mal, cela semble plaire à beaucoup. Certains même y trouvent une sorte d’énergie qui leur permet d’endurer une vie à l’étranger, qu’au fond, ils ne supportent pas.  De l’autre côté, et c’est pire, on trouve ceux qui s’estiment heureux de leurs conditions de favorisés de toujours ou de favorisés du moment, c’est-à-dire qu’on profite du pouvoir en place et l’on juge toute critique comme une attaque contre les dirigeants et contre son enviable situation personnelle. Ce sont ces deux derniers groupes qui hurlent à la diffamation ou à l’antinationalisme dès qu’on ose attirer l’attention sur ces anormalités devenues chez nous des normalités. Il y a de nos citoyennes et citoyens qui ne connaissent du pays que leurs petits nids douillets et dont les déplacements se limitent en général à des circuits qui ne leur permettent de voir que ce qu’ils veulent bien voir. De toute manière, on peut aussi décider de ne pas voir ce qui est sous son nez. On peut alors comprendre que notre pays est, pour cette classe de citoyens comme pour beaucoup de hauts fonctionnaires internationaux qui se la coulent douce, presque un paradis. Alors il faut rester dans cette anormalité. Il faut la défendre. Il faut que cette anormalité soit vue comme une normalité. Ou du moins, ils savent, là, bien s’y prendre, se servir de cette anormalité pour créer des projets juteux.

vrai que nous avons tendance à une auto flagellation, ce qui est toujours stérile jusqu’à devenir névrotique. Quand ça va mal, cela semble plaire à beaucoup. Certains même y trouvent une sorte d’énergie qui leur permet d’endurer une vie à l’étranger, qu’au fond, ils ne supportent pas.

 De l’autre côté, et c’est pire, on trouve ceux qui s’estiment heureux de leurs conditions de favorisés de toujours ou de favorisés du moment, c’est-à-dire qu’on profite du pouvoir en place et l’on juge toute critique comme une attaque contre les dirigeants et contre son enviable situation personnelle. Ce sont ces deux derniers groupes qui hurlent à la diffamation ou à l’antinationalisme dès qu’on ose attirer l’attention sur ces anormalités devenues chez nous des normalités. Il y a de nos citoyennes et citoyens qui ne connaissent du pays que leurs petits nids douillets et dont les déplacements se limitent en général à des circuits qui ne leur permettent de voir que ce qu’ils veulent bien voir. De toute manière, on peut aussi décider de ne pas voir ce qui est sous son nez. On peut alors comprendre que notre pays est, pour cette classe de citoyens comme pour beaucoup de hauts fonctionnaires internationaux qui se la coulent douce, presque un paradis. Alors il faut rester dans cette anormalité. Il faut la défendre. Il faut que cette anormalité soit vue comme une normalité. Ou du moins, ils savent, là, bien s’y prendre, se servir de cette anormalité pour créer des projets juteux.

Les catastrophes arrivent partout, c’est vrai. L’homme ne pourra jamais prétendre avoir la maîtrise de la nature. Des heures de pluie. Un tremblement de terre. Personne n’est à l’abri. Mais, il y a aussi des catastrophes qui ne sont pas le fait de la nature, mais qui résultent de nos choix de gouvernance, de la soif exagérée du profit, de l’égoïsme et de notre inconscience, comme quand l’environnement se réduit à une peau de chagrin parce que ceux qui ont charge de la gouvernance se moquent éperdument de prendre des mesures pour protéger un patrimoine qui doit revenir aux générations futures.

 Sommes-nous en train de sombrer dans la folie finale qui est celle de comprendre nos incompétences, nos échecs, nos médiocrités comme des formes de spécificités, de réussites, un genre de civilisation dont nous devrions être fiers ? La folie serait-elle meilleure qu’une méchanceté, un aveuglement, qui iraient jusqu’à vouloir nous faire croire qu’il n’y aurait aucune raison de s’insurger contre les conditions de vie de notre peuple parce qu’ailleurs aussi il y aurait de la pauvreté ?

Non ! Il faut continuer à lutter contre nos fragilités, à les dénoncer, à les montrer du doigt, car elles sont le fruit de la méchanceté et de l’incompétence. Ces fragilités mettent à mal les efforts de ceux, dans le secteur public ou privé, qui tentent justement de donner une autre image de notre pays. Il est indiscutable que jusqu’à présent nous sommes la proie d’un système qui continue à créer le chaos, la boue, la crasse, l’ignorance, la folie, qu’on peut voir et tâter à tous les coins de rue et qui commencent par s’incruster dans nos cerveaux.

 Aucun peuple ne quitte sa terre natale de gaité de coeur. Il la quitte avec la douleur aux tripes. Ceux qui alimentent les conditions de ces départs, de ces fuites, se mettent les fesses sur une poudrière. C’est aux gens sensés de notre pays à se battre contre toutes les folies pour que l’intelligence survive et donc pour trouver les moyens de nous construire d’autres espaces de vie.

La folie ne doit pas avoir raison de l’espoir.

Gary VICTOR

Robenson Bernard

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