Pour une éthique de l’environnement

Comme chaque année, Haïti prend part activement au concert de célébration de la journée internationale de l’environnement le 5 juin. Discours officiels, causeries, tables rondes, colloques, conférences constituent, pour l’essentiel, le menu des manifestations liées à cette date qui soulève généralement des questions essentielles sur l’environnement et ses conséquences sur la vie des populations. Au seuil de la 45e journée mondiale de l’environnement, le président américain Donald Trump a annoncé, contre toute attente, le retrait des Etats Unis d’Amérique de l’Accord de Paris sur le climat. En effet, une des conséquences immédiatement mesurables de ce retrait, c’est un déficit de deux milliards pour le “fond vert” qui doit permettre aux pays les plus vulnérables de mettre en place des projets en vue de combattre les effets du changement climatique. A ce jour, seul un des trois milliards promis par Barack Obama a déjà été versé au “fond vert”.

Comme chaque année, Haïti prend part activement au concert de célébration de la journée internationale de l’environnement le 5 juin. Discours officiels, causeries, tables rondes, colloques, conférences constituent, pour l’essentiel, le menu des manifestations liées à cette date qui soulève généralement des questions essentielles sur l’environnement et ses conséquences sur la vie des populations.

Au seuil de la 45e journée mondiale de l’environnement, le président américain Donald Trump a annoncé, contre toute attente, le retrait des Etats Unis d’Amérique de l’Accord de Paris sur le climat. En effet, une des conséquences immédiatement mesurables de ce retrait, c’est un déficit de deux milliards pour le “fond vert” qui doit permettre aux pays les plus vulnérables de mettre en place des projets en vue de combattre les effets du changement climatique. A ce jour, seul un des trois milliards promis par Barack Obama a déjà été versé au “fond vert”.

 Pour des Ecolo haïtiens et spécialistes en environnement, les répercussions négatives ne sont pas que financières. C’est un coup terrible pour les communautés scientifiques en général. Le dérèglement climatique est une réalité qui concerne le monde. Et en tant que phénomène global, c’est sur la base de cette réalité que la communauté internationale s’est mobilisée pour négocier et signer l’Accord de Paris que les pays vulnérables, y compris Haiti, avaient souscrit volontiers, puisqu’ils doivent faire face à d’autres défis tels que la lutte contre la pauvreté et l’accès au développement durable.

La journée mondiale de l’environnement a été initiée par l’ONU en 1972, à l’occasion de la conférence de Stockholm sur l’environnement humain, à l’appel de 2200 représentants de la communauté scientifique et culturelle de 23 pays. Elle met en relief un jeu spécifique important autour de cet enjeu d’importance.

 Célébrer cette journée en Haiti, revient à amener les Haitiens à devenir plus que jamais les agents actifs du développement durable et équitable: promouvoir l’idée que les communautés sont incontournables dans les changements d’attitude concernant les problèmes environnementaux.

La journée du 5 juin nous interpelle et nous invite à ne pas perdre de vue les points noirs sur lesquels un effort important doit être entrepris en urgence, notamment la lutte contre le déboisement, l’insalubrité, l’insécurité alimentaire, la précarité de la vie, le chômage chronique, l’analphabétisme, le sous-développement. Mais aussi en faveur de la préservation de la qualité des réserves d’eau, la sauvegarde du patrimoine national et la protection des biens culturels.

L’environnement est une des préoccupations majeures de l’Haitien moderne. Il vient tout juste après la santé, l’emploi et la sécurité dans les sujets sur lesquels il souhaite une amélioration. Pour s’assurer d’un environnement sain et vivable, le citoyen doit en être conscient et motivé. Il n’y a pas d’environnement satisfaisant sans mobilisation sociale, sans presse vigilante, sans société civile vigoureuse et dynamique, sans entreprises conscientes de leurs devoirs, sans civisme individuel et collectif.

 La journée mondiale de l’environnement nous concerne tous et les responsables de l’Etat au premier chef qui doivent prémunir les citoyens contre les risques et désastres. . Elle devrait permettre de réfléchir à la nécessité de renouveler la conception de l’éthique environnementale dans le chantier de l’éthique de la société et de la solidarité nationale. Il est de plus en plus admis que la prise en compte des questions environnementales est déterminante pour l’essor des peuples. Cela tient, somme toute, de l’expertise publique et de la bonne gouvernance. L’interrogation éthique de l’environnement porte ici sur comment agir avec célérité. Et sans.

 Robenson Bernard

La situation actuelle interpelle les forces vives du pays et dépasse en ampleur l’action d’un seul corps de l’État. Il faut stopper l’hémorragie. Il faut aussi que l’on sache qu’il y a une équipe aux commandes.

C’est peut-être le moment, ou jamais, d’entreprendre la réalisation de cette grande conférence nationale dont parlait feu le sénateur Turneb Delpé.

 Roody Edmé

 Roody Edmé

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