La cérémonie en hommage aux victimes du séisme du 12 janvier 2010 perturbé par des militants politiques

Des militants politiques ont perturbé la messe oecuménique, organisée au Palais national par la Primature, en hommage aux victimes du séisme du 12 janvier 2010. Ils étaient plusieurs à crier justice pour l’ancien président Jovenel Moïse assassiné le 7 juillet 2021 dans sa résidence privée. Des agents de l’Unité de sécurité générale du Palais national ont dû expulser le perturbateur principal connu sous le nom de Marcelin l’Arabe. Ce dernier soupçonne Ariel Henry d’avoir les mains trempées dans ce crime crapuleux.

La cérémonie de commémoration en souvenir des victimes du tremblement de terre du 12 janvier 2010, qui a détruit plusieurs zones dans l’ouest du pays, a été agitée, la faute à des partisans de Jovenel Moise qui réclamaient justice pour ce dernier. Selon l’un des perturbateurs, Marcelin L’Arabe, Jovenel Moise aurait dû marquer ce moment par sa présence et son discours en tant que président. Invectivant le Premier ministre qu’il soupçonne d’avoir participé au meurtre de Jovenel Moïse, il a été mis à la porte par des agents de l’USGPN. 

Pour sa part, Ariel Henry à la fin de la messe, a tenu un discours où il dit condamner toutes les formes de violence dans le pays qui ont mené à l’assassinat de l’ancien chef d’État et à une tentative d’assassinat sur sa personne alors qu’il est en poste comme Premier ministre. Selon lui, un changement de comportement des Haïtiens est nécessaire pour permettre au pays de sortir de la crise. « Ce n’est pas le tremblement de terre qui a détruit toutes nos institutions démocratiques. Le Parlement n’est pas fonctionnel et où nous sommes incapables d’organiser à temps de bonnes élections ». Le Premier ministre recommande la paix dans le pays pour une reconstruction de son économie. 

Le 12 janvier 2010 doit être un moment de rétrospective, selon Ariel Henry. Il rappelle à tous les citoyens qu’il faut respecter les normes parasismiques et anticycloniques afin que les bâtiments soient plus résistants aux catastrophes naturelles. Les séquelles du tremblement de terre de 2010 sont toujours visibles. Plusieurs édifices, maisons endommagées ou détruites n'ont pas été reconstruits ou réparés jusqu'à date alors que des milliards de dollars ont déjà été dépensés au nom du peuple haïtien. Douze années plus tard, des sinistrés sont encore hébergés dans des abris provisoires et des parents n'arrivent pas encore à se remettre de la disparition de leurs proches alors que certaines personnes vivent avec un handicap provoqué par le séisme., la capitale, Port-au-Prince est encore en ruine. 

Pourtant, aucune disposition n'a été vraiment adoptée pour éviter la répétition du scénario macabre de 2010. « Ce qui est arrivé en 2010, hélas, arrivera certainement une autre fois de notre vivant, nous ne savons ni le jour, ni l’heure. On doit se préparer ». Tel est le message du Premier ministre. 

 

Geneviève Rose Murdith Joseph 

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