« Le prochain président sera élu librement et démocratiquement », dixit Ariel Henry

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Alors que les négociations entre des promoteurs des accords de sortie de crise vont bon train pour trouver un président provisoire, le Premier ministre Ariel Henry a encore tendu la main aux initiateurs et signataires des autres accords. Sa position est claire: «Qu’on se le dise, le prochain locataire du palais national sera un président élu librement et démocratiquement par la majorité du peuple haïtien», a-t-il dit, comme pour couper court à la démarche visant à choisir un président provisoire.

Le Premier ministre Ariel Henry  ne cautionne pas les démarches des acteurs visant l’installation d’un président provisoire au Palais national dans le cadre de la transition. «Je rappelle aux uns et aux autres qu’il n’existe aucun moyen légal et constitutionnel pour désigner un président provisoire, personne n’a cette autorité. Certains sont tentés par le recours à la violence ou à l’élimination physique de responsables d’Etat », a lancé le Premier ministre qui tend la main à tous les acteurs pour sortir le pays de la crise.

Il a fait allusion à l’assassinat brutal de l’ex-président Jovenel Moise, déclarant que nous ne pouvons pas recourir au crime et à la violence dans la perspective d’accéder au pouvoir. 

Docteur Henry a indiqué que le prochain locataire du Palais national doit être choisi lors d’élections démocratiques par la majorité de la population, ajoutant que sous peu un Conseil électoral provisoire (CEP) ainsi qu’une assemblée constituante seront notamment mis sur pied dans le but de permettre au pays de retrouver la voie de la légalité.

« J’ai repris, depuis plusieurs jours, des consultations avec les secteurs concernés par la mise en place des organes prévus par l’Accord. J’ai la ferme conviction que bientôt, très bientôt, nous aurons un Conseil électoral provisoire crédible, une Assemblée nationale constituante représentative et une Autorité de contrôle et de suivi fiable, a précisé le chef de la Villa d'accueil.

Il dit déplorer le refus des porteurs de l’accord de Montana de poursuivre le dialogue qu’il avait initié dans l’optique d’aboutir à une sortie favorable à la crise.

Plus loin, le Premier appelle à l’unité, à la sagesse et au sens patriotique de tous les concernés pour débloquer la crise. Il  dit reconnaitre que les défis sont de taille et que l’heure n’est plus aux querelles de chapelle.

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