Au terme d’une rencontre entre le ministre des Affaires étrangères d’Haïti et le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, ce dernier a exprimé ses inquiétudes par rapport à la possibilité pour le président d’Haïti de diriger par décret. L’officiel américain plaide pour l’organisation des joutes électorales afin de rendre fonctionnelles les institutions.
Les États-Unis d’Amérique sont de plus en plus préoccupés par la crise haïtienne qui s’amplifie. Après la fin du mandat de la 50e législature le 13 janvier 2020, le président Jovenel Moise a désormais la possibilité de gouverner le pays par décret. Ce qui hérisse les poils sur les dos des politiques haïtiens de l’opposition et pose également problème à la Communauté internationale. Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a ainsi fait part de ses préoccupations par rapport à cette situation. « Nous sommes préoccupés par le fait que le président dirige par décret. J’ai rencontré le ministre haïtien des Affaires étrangères, durant mon séjour à Kingston, à la Jamaïque. Nous avons exhorté les dirigeants haïtiens à établir un calendrier et à fixer une date définitive pour la tenue de ces élections. C’est la chose la plus importante », a indiqué le chef de la diplomatie américaine.
Le secrétaire d’État américain reste persuadé que le gouvernement haïtien peut organiser les élections dans le pays. « Nous pensons que le gouvernement haïtien dispose du pouvoir, de la capacité, et d’un droit légal pour le faire. Une fois que ces élections ont lieu, il y aura un gouvernement légitime. Nous n’aurons plus à nous préoccuper de la gouvernance par décret », a précisé Mike Pompeo qui met la pression sur l’Administration de Jovenel Moise pour qu’elle organise des élections, notamment celles pour le renouvellement du pouvoir législatif.
Vers des relations plus étroites entre les États-Unis et la Caraïbe
Dans son intervention devant les ministres des Affaires étrangères de la Caraïbe en Jamaïque, le secrétaire d’État américain n’a pas caché l’intention de son pays de resserrer ses relations avec les pays de la région caribéenne. « Je pense que les États-Unis et les Caraïbes, qui font beaucoup d’autres choses ensemble, peuvent accomplir encore plus de choses ensemble et surtout devraient collaborer beaucoup plus étroitement. Nous sommes des alliés et partenaires naturels. Le moment est maintenant venu de resserrer encore nos liens. Il y a tellement d’opportunités », a clamé le chancelier américain.
Mike Pompeo a donné la garantie aux ministres des Affaires étrangères de la zone que les États-Unis sont prêts à accompagner leurs pays. « Les États-Unis et les 18 pays de la région ont formé le partenariat pour la résilience, afin que nous puissions réagir avant même d’être frappés par les catastrophes », a déclaré M. Pompeo. Entre autres, il a conclu son intervention en mettant en avant la proximité géographique par le partage du même continent. « Nous sommes des amis naturels. Nous sommes des alliés naturels ensemble. Le moment est idéal pour resserrer nos liens », a glissé le chef de la diplomatie américaine.
Woovins St Phard
