Si nous ne prenons pas l’éducation des enfants au sérieux, nous continuerons à être des victimes

Pour la énième fois, l’État central et la société en général auront été avertis. Si nous ne prenons pas l’éducation des enfants au sérieux, nous continuerons à être des victimes. En effet, c’est ce qu’a fait savoir le pasteur Sylvain Exantus qui croit que la racine du banditisme découle de l’irresponsabilité de l’État tant dans l’éducation des enfants ainsi que dans le contrôle des naissances.

La Journée internationale de l’éducation a été célébrée le 24 janvier 2020 a été la. Le thème retenu pour cette célébration a été : « Apprendre pour les populations, la planète, la prospérité et la paix ». À cet effet, pour marquer la journée, une cérémonie, avec le respect du droit à l’éducation au centre des différentes interventions, a été organisée au bureau de l’UNESCO à Pétion-Ville. C’était en présence des représentants, du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), de l’UNESCO, du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et de l’Union européenne.

Malgré l’effort du MENFP et ses partenaires pour faciliter le retour et le maintien des enfants à l’école après les vacances de fin d’années, la représentante de l’UNICEF en Haïti, Maria Luisa Fornara pour sa part croit qu’on doit redoubler d’efforts en matière d’éducation et qu’on a des défis à relever. Selon elle, les enfants des quartiers de Martissant, de la Saline, de Cité Soleil ne sont pas encore en état de retourner à l’école.

De son côté, le Dr Meniol Jeune, directeur général du MENFP, au cœur de cette activité, a fait savoir que le MENFP affirme haut et fort qu’il n’y a pas d’avenir pour la jeunesse et le pays sans éducation. « Nous avons la responsabilité de défendre ce droit », a-t-il déclaré poursuivant qu’on doit garder la mobilisation et de rester vigilant pour le respect de ce droit. En 2019, les écoliers ont perdu près de 3 mois de classe.

Réagissant ce lundi matin 27 janvier 2020 sous les ondes à propos de l’éducation et du banditisme en Haïti, le pasteur Sylvain Exantus est plus que clair et se place comme avant-gardiste. « Si nous ne prenons pas l’éducation des enfants au sérieux, nous continuerons à être des victimes », a averti l’éducateur se référant au banditisme qui est en train d’envahir plusieurs zones du pays. Pour lui, la racine du banditisme se retrouve dans le fait qu’on a manqué de prendre au sérieux l’éducation des enfants.

Plus loin, il a pris en exemple un cas, qui ne se révèle pas toujours vrai, pour expliquer que l’inégalité sociale génère les actes de banditisme. « Toi, qui as la possibilité d’envoyer ton enfant à l’école, explique-t-il, et l’autre qui n’a pas la possibilité de l’envoyer, c’est lui qui va peut-être kidnapper ton enfant voire le tuer, car il se retrouve en dehors de la société».

Celui croit que l’éducation relève du domaine de l’état appelle à installer des écoles techniques, des cantines populaires… dans les zones comme Grand-Ravine, Cité de l’Éternel, Cité de Dieu et tous les bidonvilles afin de juguler ce phénomène de banditisme. M. Exantus pense qu’on doit orienter le budget national vers l’éducation.

Par ailleurs, M. Exantus a demandé à l’État de contrôler les naissances en utilisant une formule qui fait débat. « Tout État qui se respecte, ajoute-t-il, a une responsabilité envers chaque naissance en les limitant à un nombre comme cela se fait dans certains grands pays. »

Wisly Bernard Jean-Baptiste

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