Les signataires de l’Accord de Marriott dénoncent une dérive dictatoriale de Jovenel Moise

Eu égard à la décision du président Jovenel Moise de déclarer la caducité du Parlement haïtien, les signataires de l’« Accord de Marriott », déjà en opposition à l’administration Moise, dénoncent cette tentative qu’ils assimilent à une restauration de la dictature. Ils promettent de contrecarrer le projet macabre du chef de l’État de partager seul le gouvernail du pays.

L’opposition politique n’entend rien céder au président de la République Jovenel Moise. En effet, face à la décision du chef de l’Exécutif de déclarer la caducité du pouvoir législatif, les partis signataire de l’« Accord de Marriott » montent au créneau pour fustiger ce qu’ils appellent « une restauration de la dictature ». « Nous, différentes entités signataires de cette note, décidons de nous organiser et utiliser tous les moyens internes et externes pacifiquement afin de faire échec à ce projet du Palais national de restaurer la dictature dans le pays », s’insurgent-ils dans une note conjointe publiée le 15 janvier.

Ne voulant pas adhérer à la démarche de celui placé à la magistrature suprême de l’État, les partis et regroupements ayant paraphé l’Accord de Marriott veulent donner une réponse appropriée à Jovenel Moise. « Nous profitons de l’occasion pour annoncer à tous que les entités signataires du Consensus de Marriott ont pris la décision de mettre en place un mécanisme de concertation permanente en vue de réfléchir et agir ensemble dans le strict respect de l’Accord question d’aboutir à l’installation d’une vraie transition à la tête du pays », soussignent-ils dans la note.

Par ailleurs, les signataires de l’« Accord de Marriott » interpellent les pays de la Communauté internationale pour qu’elle ne soutienne pas un Exécutif qui veut avoir le champ libre dans la gestion du pays. Ils appellent la communauté internationale à ne pas soutenir un pouvoir qu’il qualifie d’autoritaire et de corrompu.

L’affaiblissement de l’« Accord de Marriott » au fil des jours

Présenté comme un accord politique fort et considérable et incontournable, ce consensus politique tend à perdre de la valeur au fur et à mesure que les jours passent. L’Accord est peu considéré comme instrument politique. Si les différents partis signataires ne tiennent pas le même langage en tout temps, le momentum également a relégué cet accord politique en second plan.

L’opposition politique, à force de maladresses, risque de passer le mandat du président Moise à lutter sans obtenir grand-chose. N’ayant pas les moyens politiques nécessaires pour arriver à l’application de l’« Accord de Marriott », l’opposition se contente de dénoncer et de condamner. Les manifestations des rues ne font plus de recette. Entretemps, l’Exécutif reprend ses forces, et la population se démêle, « Pito n lèd nou la ».

Woovins St Phard

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