Jovenel Moise, toujours en apôtre du dialogue

Le président Jovenel Moïse a reçu, mardi, au Palais national, le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Luis Leonardo Almagro Lemes. Une occasion pour le chef de l’État de prouver qu’il reçoit encore le soutien de la communauté internationale.

C’est dans le cadre d’une visite de 24 heures en Haïti que Jovenel Moïse a accordé une audience à Luis Leonardo Almagro Lemes, secrétaire général de l’Organisation des États américains. Le diplomate était venu s’enquérir de la situation qui prévaut sur le terrain dans l’idée d’apporter le soutien de l’organisation hémisphérique au peuple haïtien, aux institutions nationales ; et encourager les acteurs haïtiens à privilégier le dialogue comme moyen indispensable pour répondre aux aspirations légitimes du peuple haïtien.

Durant cette rencontre, les deux dirigeants ont beaucoup discuté à propos de la situation sociopolitique en Haïti et de ses conséquences sur le déroulement normal des activités, notamment ses aspects humanitaires, économiques et sociaux. Le président se sent donc renforcé dans sa position. Comme toujours, il a mis l’accent sur sa détermination à poursuivre ses efforts inlassables pour former un gouvernement d’union nationale, pour négocier une formule inclusive qui permettra au pays de trouver une issue définitive et pérenne à la crise qui le secoue depuis l’indépendance.

De son côté, le secrétaire général Almagro a souligné l’intention de l’institution qu’il dirige d’accompagner les acteurs haïtiens dans leur quête d’un accord politique inclusif, afin, dit-il, de former un gouvernement inclusif pouvant poursuivre le programme de renforcement des institutions nationales de lutte contre la corruption appuyée par l’OEA ; intercéder auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux d’Haïti, dont les institutions de Bretton Woods, pour débourser la Facilité élargie de $229 millions de dollars négociés avec le FMI l’année dernière, ainsi que pour répondre aux défis humanitaires qui ont été aggravés par la crise politique aiguë.

Ce gouvernement, selon Amalgro, devra également poursuivre la coopération agissante en appui à la politique nationale de développement qui, d’après lui, demeure indispensable pour attirer des investissements directs, créer la richesse et des emplois, et favoriser la stabilité et la paix sociale. Profitant des appels du secrétaire général de l’OEA, le président de la République a fait part de son souhait, lors de la présidence haïtienne du Conseil permanent de l’OEA du 1er avril au 30 juin, de concentrer ses actions sur trois (3) thèmes importants : 1) renforcer le dialogue politique entre les pays membres ; 2) améliorer l’approche régionale d’adaptation, de mitigation et de résilience aux changements climatiques ; et, 3) dans le même ordre d’idées, promouvoir davantage la coopération régionale dans le domaine connexe de l’accès aux sources d’énergie propres

Il faut signaler qu’Haïti est un membre fondateur de cette institution régionale, fondée en 1948 à Bogota (Colombie). C’est la plus ancienne des organisations régionales au monde. Ses origines remontent à la Première Conférence internationale américaine tenue à Washington (États-Unis) d’octobre 1889 à avril 1890. Cette réunion aboutit à la création de l’Union internationale des Républiques américaines et, dès lors, commence à se tisser tout un réseau de dispositions et d’institutions qui sera plus tard dénommé « Système inter américain », le plus ancien système institutionnel international.

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