Après environ 3 mois de blocage total à cause des turbulences politiques, les activités scolaires ont redémarré dans la deuxième ville du pays le mardi 7 janvier 2020. Élèves et professeurs se sont réjouis de regagner les salles de classe.
ans de nombreux établissements scolaires publics, des élèves sont venus en grand nombre pour assister aux cours, a constaté Le National.

« Nous sommes contents de retourner en salle de classe pour la nouvelle année académique, puisque c’est notre premier jour de classe depuis septembre 2019 », a déclaré Lisenie Sainvil, élève du secondaire 4 dans un établissement scolaire privé de la ville.
Dans divers établissements scolaires publics, notamment dans des lycées, les professeurs ont repris le boulot, quoique les conditions demeurent difficiles, ils comptent combler des vides académiques créés par les troubles politiques qu’a connus le pays à la fin de l’année 2019.

« Nous sommes obligés de reprendre notre boulot, pour accomplir notre mission sacerdotale malgré les difficultés du système scolaire », a laissé entendre Cadet Moslin, professeur de 15 ans de carrière dans un établissement scolaire public de la ville.
Le directeur départemental Nord du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), professeur Curtis Eyma, a salué la volonté des acteurs politiques pour faciliter la reprise des activités scolaires dans le pays, à Cap-Haïtien particulièrement. « Le redémarrage des activités scolaires est un cadeau offert aux écoliers pour le Nouvel An, tous les acteurs doivent se conscientiser pour terminer l’année scolaire », a-t-il déclaré.
Curtis Eyma a par ailleurs appelé à la mobilisation de la junte éducative (professeurs, inspecteurs, parents, ménagers, etc.) afin de sauver l’année scolaire par la réalisation des programmes d’enseignement intensifs.
Pour le numéro 1 du MENFP dans le département du Nord, l’éducation ne doit être jamais un outil de chantage aux mains des politiques.

Il a du même coup appelé les parents au calme, puisque des dispositions ont déjà été adoptées pour assurer la sécurité des enfants.
Parallèlement au redémarrage des activités scolaires, des enseignants en situations irrégulières menacent d’observer des arrêts de travail, afin de contraindre les ministères de l’Éducation nationale et la Formation professionnelle, de l’Économie et des Finances à se pencher sur leurs sorts.
Certains réclament leurs lettres de nomination, d’autres exigent le paiement de plusieurs années d’arriérés de salaire.
Hervé Délima
