Des Capois préoccupés par la montée de l'insécurité dans le pays

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L'insécurité qui sévit dans le pays, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale du pays, ne laisse pas indifférents des Capois interrogés par Le National.

Ils se disent très préoccupés par l’accélération de l’insécurité, ponctuée d’assassinats spectaculaires, de kidnappings et de vols, déplorant ainsi le déploiement excessif des gangs armés qui sèment le trouble dans le pays.

«Je vivais à Port-au-Prince, depuis tantôt une décennie, l'insécurité que connaît le pays m’avait contraint à laisser le pays à destination de Bahamas, où j'avais connu toutes sortes de maltraitance et de calamités quoique je remplissais toutes les formalités légales pour arriver dans ce pays. On m'avait arrêté à plusieurs reprises, on m'avait ligoté et j'étais même bastonné par les autorités bahaméennes. Tout ceci à cause de l'insécurité dans mon pays où je ne peux pas y vivre correctement», a témoigné...Georges-Ton Valvil.

«En 2021, on m'avait extradé en Haïti sans aucun respect en matière des droits humains. En quittant l'aéroport international Toussaint Louverture pour me rendre chez moi, des individus armés m'avaient enlevé, puis séquestré pendant plusieurs jours. Ma famille a dû verser une importante rançon pour que je puise recouvrer ma liberté», a expliqué M.Valvil   larmes aux yeux, tout rappelant que quelques mois après  son enlèvement, sa maison, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, a été vandalisée puis incendiée lors de la guerre des gangs.

« Maintenant, je suis obligé de me réfugier chez un membre de ma famille à Cap- Haïtien afin de me protéger et protéger ma famille en proie de grandes difficultés », a poursuivi Georges-Ton Valvil.

«L'insécurité est plus inquiétante dans la capitale haïtienne, mais c'est la même rengaine dans tout le pays. Si on n'est pas victime de l'insécurité créée par les gangs on est victime de l'insécurité alimentaire ou foncière ce qui a forcé ceux qui ont des moyens à laisser le pays en quête de paix d'esprit, car ce sont les plus résignés qui acceptent de vivre en Haïti», a déclaré, pour sa part, Jules Pierre Mary dénonçant au passage la nonchalance des autorités haïtiennes face à la gangtérisation du pays.

«Des cadres de la classe moyenne s'enfuient avec leurs connaissances et leurs avoirs, ce qui représente un manque à gagner pour le pays sur le plan académique et économique. Tout le monde a peur de vivre dans le pays. La peur hante tous les esprits», a enchaîné Georges-Ton Valvil, qui n'écarte pas la possibilité de laisser pays qu'il considère comme un enfer, tout en demandant aux  autorités compétentes d’adopter des mesures appropriées pour enrayer l'insécurité qui caractérise le pays.
Selon M. Valvil, il n’est qu’un échantillon des Haïtiens qui ont laissé Port-au-Prince à cause de l’insécurité.


«Cette situation est insoutenable. »

 

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