GRÈVE DES GREFFIERS

Un nœud gordien pour la justice, selon le CADDHO

Après cette lettre adressée au ministre de la Justice des greffiers des dix-huit juridictions du pays annonçant une cessation de travail depuis le mardi 12 avril dernier pour protester et dénoncer les promesses non tenues de l’administration d’Ariel Henry, le CADDHO lance un appel au franc-parler afin d’aboutir à un consensus devant permettre à l'appareil judiciaire de recommencer à fonctionner.

En marge d’une conférence de presse, ce lundi 18 avril 2022 au local du CADDHO, Me Arnel Remy a exprimé  ses  soucis  par rapport à l'arrêt de travail des greffiers qui, selon lui,  constitue une épissure dans le système judiciaire. Il  en a profité  pour lancer  un appel de détresse au ministre Bertho Dorce  afin qu’il accorde, au plus vite, de la considération au problème pour trouver une issue favorable à la crise.

« En tant qu’avocat, je conseille aux greffiers et au ministre de la Justice de s’asseoir et de poser les problèmes, notamment celui de la disparité salariale qui dérange.

Le greffier est important dans la chaîne de justice. Il constitue les yeux du juge. Aucun tribunal ne peut fonctionner sans la présence d’un greffier, a martelé le responsable du CADDHO.

Il est donc plus urgent de trouver un modus operandi  entre les protagonistes pour la levée de la grève. »

Rappelons que l’ANAGH n’est pas à son premier arrêt de travail. En janvier 2022, le système judiciaire avait connu un arrêt du genre pour demander d’assurer le suivi pour l’adoption du statut des greffiers et finir, entre autres, avec cette discrimination qui existe au sein du système.  

  Par ailleurs, Me Rémy s’est adressé à la population par rapport à la flambée  des prix des produits de première nécessité.   

Il dit, à l’instar de plusieurs économistes,  craindre  une émeute de la faim dans le pays comme ce fut le cas sous l’administration Préval / Alexis.

« Les denrées de base ont augmenté, combinées aux effets économiques de l’insécurité où plusieurs routes sont coupées du reste du pays, la situation est plus qu'alarmante », s'est plaint l’homme de loi.

 Le responsable du CADDHO invite donc la population à placer son mot pour éviter cette crise qui est inévitable.

 Gérard H. Résil 

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