Le SKL dénonce la banalisation de la vie dans le pays

Revenant sur l’enlèvement du prêtre Excellus Jeanrillus qui a eu lieu le 25 mai 2022, le Sant Karl Lévêque a relaté dans quelles conditions la victime a été retenue, menottée pendant 9 jours, privée d’eau et de nourriture et sans aucune structure sanitaire appropriée dans une chambre en compagnie d’autres victimes d’enlèvements. Dans un Document que le SKL a publié 18 avril 2022, il y est aussi mentionné que le prêtre a rejoint ladite organisation afin de porter plainte contre l’État haïtien et ses ravisseurs.

« Lorsqu'ils arrivent à Grand-Ravine, une localité occupée par un groupe de bandes arméeconnu pour sa cruauté, les ravisseurs ont mis le prêtre sur un drap sale et ayant une odeur nauséabonde. Ils lui ont menotté les deux bras par l'avant pendant neuf (9) jours. Il y a eu 8 kidnappés dans une chambre,le prêtre a passé trois (3) jours sans eau ni nourriture. Il a été contraint, pour survivre, de s'abreuver de sa propre urine, »r apporte le SKL qui dénonce la banalisation de la vie en Haïti. 

 

Les actes de kidnapping et d’homicides volontaires ont augmenté respectivement de  180 % et 17 % en février 2022 par rapport a 2020, ce qui équivaut a 655 enlèvements et 1615 homicides qui ont été e signalé par la police nationale d’Haïti selon un rapport du bureau intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) rapporté par le « Sant Karl Levêque. 

 

L’insécurité présente dans le quotidien des Haïtiens est due à la multiplication des gangs armés sur tout le territoire national particulièrement à Port-au-Prince. L’impunité, la faiblesse des institutions dont leur mission est de protéger la population expliquent aussi l’absence d’amélioration apportée à cette situation délétère qui sévit dans la société haïtienne.

 

 « Le conseil supérieur de la police nationale (CSPN), le service d’intelligence du ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales (MICT), la cellule contre l’enlèvement de la DCPJ, Les municipalités sont entre autres des institutions clés qui devraient avoir un rôle de premier plan à jouer contre cette réalité inhumaine. Pourtant nombreuses sont les autorités tant politiques que policières qui sont de mèches avec les bandits recherchés par la police nationale d’ Haïti», dénonce la structure de défense de droits humains. 

 

Dans ses recommandations, les responsables du SKL préconisent des opérations musclées dans les repaires des bandes armées afin de les démanteler, le contrôle des véhicules aux vitres teintées pour stopper le trafic d’armes et de munitions. Ils réclament aussi des moyens pour  les  agents  de l’ordre afin qu’ils puissent remplir leur mission ajoutant que des dispositions soient prises pour renforcer le contrôle au niveau des douanes afin de freiner le trafic d'armes et de munitions. 

 

Geneviève Rose Murdith Joseph

 

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES