SUBVENTION DU CARBURANT

BSAC lance un ultimatum de 72 heures à L’État haïtien

Le comité exécutif de la Brigade syndicale anti-corruption( BSAC) a dénoncé, ce mardi 19 avril, lors d’une conférence de presse au Centre ville de Port-au-Prince, le comportement des autorités du gouvernement en place qui n'ont pas su respecter l’engagement qui a été pris dans le cadre de l’accord signé avec les syndicats. Une subvention ciblée au profit de la population haïtienne en ce qui concerne le transport en commun, c'est ce qui a été prévu dans ledit accord, selon le coordonnateur national de la BSAC. Concurremment, les responsables de la BSAC dénoncent la passivité des dirigeants sur la problématique de l’insécurité qui continue à faire des victimes au sein de la société haïtienne.

Le protocole d’accord a été paraphé entre le gouvernement d’Ariel Henry et les syndicats de transports routiers le 9 décembre 2021, où les autorités, via l'observatoire de surveillance de l’application dudit accord, ont promis des bons de subvention  pour tous les chauffeurs inscrits dans l’observatoire ; ce qui permettrait de  diminuer le coût des transports pour tous les passagers spécifiquement.  Néanmoins, les autorités n'ont pas encore livré ces bons de subvention aux chauffeurs des transports en commun comme c’était convenu ; ce qui fait que les passagers continuent de faire les frais de l’augmentation des prix des transports a laissé entendre les responsables de la BSAC.

De ce fait, la Brigade syndicale anti-corruption donne un ultimatum de trois jours  au gouvernement d’Ariel Henry pour passer à l’application  rigoureuse de l’accord paraphé par les syndicats de transports concernant  la subvention ciblée du pétrole.

La Brigade syndicale anti-corruption, qui regroupe le Réseau des syndicalistes pour la modernisation du transport en Haïti et l’Association nationale des consommateurs haïtiens, se dit préoccupée parce que le gouvernement d’Ariel Henry a la velléité d’augmenter le prix du carburant sur le marché local. « Si toutefois les autorités décident de prendre une telle décision contre la population  haïtienne,  alors nous allons leur donner une réponse proportionnelle»,  a affirmé Sonson Dumé, le coordonnateur général de la Brigade syndicale anti-corruption, qui exige le respect de l’engagement qui a été pris il y a quelques mois.

Par ailleurs, le porte-parole de la BSAC,  Calme Henry Michel,  critique l'irresponsabilité des dirigeants qui ne font rien pour freiner la recrudescence de l’insécurité dans le pays.  Jusqu’à date, l’axe routier reliant la zone Sud à Port-au-Prince est impraticable. Les habitants de Martissant ne peuvent pas vaquer à leurs activités, ce qui, d’après lui,  relève de l'incompétence de l'État.

Suivant M. Michel, la Police nationale d’Haïti pourrait déployer beaucoup plus d’efforts si seulement elle était mieux équipée.  Il appelle la population à faire front commun avec les  agents de l’ordre dans la traque des bandes armées qui sèment le deuil au sein des familles haïtiennes.

 

Vladimir Predvil

 

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