Des étudiants de l'Université chrétienne du Nord d'Haïti protestent contre les viols à répétition sur le campus

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Des étudiants de l'Université chrétienne d'Haïti (UCNH) ont protesté le lundi 18 avril 2022 contre la répétition des cas de viol sur le campus de l'université. La dernière victime est une étudiante de 21 ans.

Munis de pancartes pour exprimer leurs mécontentements face à ce phénomène à l'université, les protestataires ont parcouru plusieurs artères de la commune du Limbé en vue de demander justice en faveur des victimes, tout en exigeant que les autorités compétentes assument leurs responsabilités afin d'éviter la répétition en cascade de ces actes malhonnêtes.
« Nous réclamons justice pour nos collègues victimes de vol et de viol sur le campus. Il n'est pas normal pour que des étudiants soient victimes de viol sur leur lieu d'apprentissage », ont déclaré les étudiants de différentes facultés de l'université.



Selon eux, ces actes tendent de jour en jour à ternir la répétition de cette université chrétienne. Dans la matinée du mardi 19 avril 2022, les étudiants de l'UCNH,  qui ont trouvé le support d'autres universités de la ville, ont manifesté devant le bureau de la Convention baptiste au Cap-Haïtien afin de demander  aux responsables de cette institution, qui coiffe l'université, d'assumer leurs responsabilités face à cette situation.

La dernière goutte d'eau qui a déversé la vase est le viol perpétré sur une étudiante de 21 ans au dortoir Béthanie 1 de l'université la semaine dernière, deux ans après les derniers cas de vol, de viol et d’une tentative d’assassinat dénoncés à  l'Université Chrétienne du Nord d'Haïti UCNH.


Sur la répétition de ces actes malheureux, le Rectorat de l'université exprime ses doutes quant au viol de l'étudiante à travers une prise de position publique.



  « Un certain voleur et violeur serait payé et délégué par, on ne sait qui, en mission spéciale pour venir salir, dégrader l'espace universitaire de façon incognito. Selon la victime, le violeur est mince, de petite taille et cagoulé, en direction d'une fille bien déterminée, dans une chambre spécifique.     Cette opération laisse à l'esprit de plusieurs observateurs, et de moi-même personnellement, un air suspicieux, énigmatique», a fait savoir Dr Jules Casséus, fondateur et recteur émérite de l'Université chrétienne du Nord d'Haïti.



«Comment ce violeur arrivait-il  à savoir exactement à quelle chambre où aller et avec la clef exacte de cette chambre?
Selon la victime, le violeur s’est déplacé avec elle pour l'agresser sexuellement, laissant les autres filles dans la chambre, pourquoi dans l'espace de temps, ces autres filles n'ont pas crié au secours pour alerter tous les occupants du dortoir? La victime et les autres filles auraient passé environ 2 à 3 heures de temps dans cette condition de tension sans émettre un seul cri.


Les filles des chambres voisines n'ont rien entendu, est-ce vraiment possible? J'ai suivi avec beaucoup d'attention les déclarations de la victime quand elle a été questionnée par le commissaire mercredi après midi et jeudi matin au tribunal du Limbé. Elle s'est exprimée avec une voix ferme, sans faille, ni aucune trace de tension, de pleur ou de stress, ou signe de peine ou de fatigue. Comment expliquer cette fermeté après avoir été l'objet de cet acte malhonnête?


Aucune mention  du certificat médical n'a été faite par le commissaire ou par le juge. Est-ce à dessein ou par oubli? » Autant de questions  qui  préoccupent le  recteur fondateur de l'Université chrétienne du Nord d'Haïti, Dr Jules Casséus.  





 

 

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