LUTTE CONTRE LA MALARIA

Les communautés sont appelées à s'impliquer

«Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies» est le thème retenu pour la Journée mondiale de lutte contre la malaria pour l’année 2022 qui appelle tous les acteurs à l'échelle mondiale à investir et à innover en vue de trouver de nouvelles approches de luttes anti vectorielle, et de nouveaux médicaments antipaludiques dans une dynamique d’accélération des progrès contre cette maladie.

En présence du ministre de la Santé publique et de la Population, Alex Larsen et d’autres partenaires du MSPP, le directeur exécutif de l’Unité de coordination des maladies infectieuses et transmissibles (UCMIT ) le docteur Jean Frantz Lemoine, a procédé au lancement de la campagne de communication, de sensibilisation et de dépistage du 25  avril au 30 juin 2022. Bien qu’il soit évitable et traitable, le paludisme continue d’avoir des conséquences dévastatrices sur la santé et les moyens de subsistance des populations à travers le monde, a fait remarquer le docteur Lemoine.

Les estimations publiées par l’OMS estiment qu’en 2020  on a dénombré 241 millions de nouveaux cas de paludisme et 627 000 décès liés au paludisme dans 85 pays. Les populations clés les plus vulnérables sont les femmes enceintes, les moins de 5 ans et les migrants.

Cette année, afin de marquer la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le MSPP lance un appel à tous les secteurs organisés et à chaque citoyenne et citoyen de s’engager à réduire la souffrance humaine et le fardeau lié à la malaria en faisant sien/ne ce combat.

«Nous devons saisir l’occasion que nous offre l'édition 2022  de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme de célébrer les progrès et de continuer à mettre le cap vers les grands défis à relever afin d'éradiquer la transmission locale d’ici 2025», a fait comprendre le coordonnateur technique du programme national de contrôle de la malaria et de la filariose lymphatique PNCM-FL, le docteur Marc Aurèle Telfort .

À l’instar de la communauté internationale qui célèbre aujourd’hui la Journée mondiale de lutte contre la malaria, instituée par l’OMS depuis 2007, les autorités sanitaires en ont profité pour mettre en lumière les efforts déployés par le MSSPP dans la lutte contre cette maladie, mais aussi de divulguer les stratégies techniques prévues pour son éradication d’ici 2025.

 

Prise en charge et implication communautaire

Les mesures mises en œuvre par le MSPP et ses partenaires assurent une prise en charge et un traitement gratuits de la malaria sur l’ensemble du pays.

Ainsi, le ministère continue de recommander fortement à tous les patients de se rendre au centre de santé ou à l'hôpital le plus proche de leur domicile, dès les premiers symptômes ressentis pour un test de dépistage afin d’avoir accès au traitement gratuit.

En 2021, comme en 2020, le programme a pris en charge et traité 97 % des patients diagnostiqués tant au niveau des institutions publiques et privées qu' au niveau communautaire.

Le Programme national de contrôle de la Malaria (PNCM) et le MSSPP continuent d’intensifier leurs actions visant l’élimination de cette pathologie en Haïti à l’horizon 2030.

Avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, au cours de la période 2020 et 2021, le programme a assuré diverses interventions dont : i) le traitement de gîtes larvaires dans les 10 départements (plus de 16 mille gîtes en 2020 et plus de 13 mille gites en 2021) ; ii) la formation de plus de 500 cents agents de santé communautaire polyvalents (ASCP) sur les techniques de dépistage communautaire ; iii) la formation de 142 prestataires sur les normes de prise en charge de la malaria et l’utilisation des médicaments de seconde ligne ; la distribution de plus d’un million de moustiquaires imprégnées d’insecticides touchant plus de 370 mille ménages au niveau de 126 sections communales réparties sur 8 départements ; et iv) la pulvérisation intra domiciliaires dans 11 communes du département de la grande Anse fortement touchées par la flambée en 2020.

En plus de la distribution de kits de tests et de médicaments au niveau des institutions sanitaires des 10 départements et la tenue de séances d’information, d’éducation au niveau des communautés les plus affectées.

 

Répartition des cas de Malaria et données épidémiologiques

Sur les 140 communes sanitaires sur le territoire national : 50 communes sont restées exemptes de malaria. 28 autres comptent moins de cinq cas (1 à 4 cas) 32 communes recensent 5 à 50 cas et 27 autres comptent plus de 50 cas. Il faut remarquer que la pathologie est en hausse sur la côte sud du pays.

En 2021, le Programme national a effectué 234 324 tests rapides et confirme le diagnostic de 10 661 cas positifs, dont 185 femmes enceintes.

De ce total, 10 320 malades, représentant 97 % des cas positifs, ont été pris en charge et traités (dont onze hospitalisations ). Le programme a enregistré 7 décès en 2021.

 

Gérard H. Résil  

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