Le calvaire des résidents de la Croix-des-Bouquets

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Dans la commune de la Croix-des-des-Bouquets, une situation de psychose règne depuis le week-end dernier suite à des affrontements entre bandes rivales qui cherchent le contrôle exclusif de ce territoire.

En effet, des membres du gang 400 Mawozo réputés pour leurs atrocités ont attaqué, dimanche, ceux du gang « Chen mechan », également connus pour leur férocité.

Depuis lors, les résidents notamment de Butte Boyer, de la Croix-des-Missions, de Santo et de Shadda, sont terrorisés de jour comme de nuit par les caïds.

« Le  crépitement continu d’armes lourdes affecte psychologiquement même les enfants », se désole un habitant joint par le National.

Des morts et des blessés sont à déplorer, selon ce témoin qui a confirmé que des gens ont fui leurs domiciles pour se réfugier ailleurs en vue d’échapper à la colère des malfrats.

Une situation qui n’est pas sans incidences malheureuses sur toutes les activités dans la plaine du Cul-de-sac. Des enfants ne peuvent se rendre à l’école, le commerce est paralysé de même que le transport en commun, ont indiqué des habitants qui réitèrent leur cri d’alarme aux autorités impuissantes dans la lutte contre les gangs armés qui sont en passe de rééditer le scénario du quartier Martissant au nord de la capitale.

Une goutte d’eau dans un vase

Les maigres résultats des agents de l’ordre dans la lutte contre l’insécurité n’ont nullement démotivé les gangsters dans leurs sales besognes.

Samedi, des bandits circulant à moto, ont crapuleusement assassiné l’étudiante Osny Zidor, en 5e année de médecine à l’Université d’État d’Haïti. La défunte, qui a suivi des cours avec Premier ministre Ariel Henry, a été abattue dans un minibus à Bois Verna.

Autre victime de l'insécurité permanente, c'est un employé de la Direction générale des impôts (DGI), Boyer Léger.

Il a été assassiné par des bandits suite à une tentative de kidnapping, le 25 avril, à Delmas.

N'empêche que la Police nationale  a annoncé avoir stoppé  plusieurs bandits dans ses opérations chaque jour ou presque, dans des opérations dans la capitale et ses périphéries.

La dernière remonte au 26 avril où  4 individus, dont 3 présumés membres du gang 400 Mawozo, ont été mortellement blessés dans des affrontements avec les policiers, à Bon Repos, en plaine.

On se le rappelle, le 29 mars dernier, des milliers de personnes avaient défilé dans les rues de Port-au-Prince dans le cadre d’une marche convoquée notamment par le Collectif 4 décembre, pour cracher leur ras-le-bol de l’insécurité.

Jusqu’à date, les retombées positives de cette initiative se font attendre. Dans l’intervalle, la liste des victimes continue de s’allonger au grand mépris des instances concernées.

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