HAÏTI/CARBURANT

Combattre le marché noir : un grand défi

Des inspecteurs du ministère du Commerce et de l'Industrie ont visité plusieurs stations de service de la zone métropolitaine durant ce début de semaine. Ils ont observé le fonctionnement de ces pompes à essence et constaté la disponibilité du carburant dans certaines.

Apportant des précisions sur la longue période de rareté des produits pétroliers sur le marché local, le ministère de la Culture et de la Communication a annoncé, via une note de presse, que le gouvernement n'a pas évoqué l'idée d’une augmentation du prix de l'essence à la pompe. Il annonce que de nouvelles commandes ont été faites et elles arriveront plus tard à la fin de cette semaine. 

À travers cette note, le MCC a aussi rappelé au grand public que le carburant est commandé directement par les distributeurs de produits pétroliers, depuis la décision, prise par l'État haïtien, de libérer les importations de ces produits. Par ailleurs, cette mesure n'arrive pas à apporter ses fruits dans l'approvisionnement du marché. Périodiquement, le pays fait face à des raretés qui souvent affectent le bon fonctionnement des divers secteurs d'activité économique et sociale du pays.

En outre, le ministère du Commerce et de l'Industrie a aussi mobilisé ses agents pour combattre la rareté de l'essence dans les rues. Le mardi 26 avril 2022, des inspecteurs du MCI avaient sillonné plusieurs pompes à essence de la zone métropolitaine. Ces employés ont constaté la disponibilité du carburant dans les pompes à essence et observé le  processus de distribution aux consommateurs. 

Cependant, les files d'attente au niveau des stations de service sont de plus en plus longues. Certains chauffeurs du transport public assurent qu'ils sont obligés de perdre des journées de travail, juste pour pouvoir remplir le réservoir de leurs véhicules. 

Du coup, le marché noir est très actif au niveau des artères de la zone métropolitaine.  Le long de l'autoroute de Delmas, au cœur de la commune de Petion-ville, sur la route de Kenscoff, des petits galons ainsi que les galons jaunes remplis de gazoline ou de diesel sont exposés au niveau des rues. Le prix pour un galon va de 500 gourdes jusqu'à 750 gourdes dépendamment des caprices du revendeur. 

Malgré les diverses mesures d'interdiction du ministère du Commerce concernant la vente des produits pétroliers sur le marché informel, ce commerce a énormément grossi durant ces derniers jours.

 

Oberde Charles 

 

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