Reprise de la distribution des produits pétroliers dans les pompes

En ce début de semaine, plusieurs stations-service ont redémarré avec la distribution des produits pétroliers au niveau de la zone métropolitaine. Au terminal de Varreux, plus d’une cinquantaine de camions-citernes avaient quitté le site, avec leur cargaison de produits pétroliers, durant la journée du 1er mai. Ce lundi 2 mai 2022, le nombre de pompes à essence en fonctionnement a considérablement augmenté par rapport à ceux qui ont desservi la population durant les jours passés.

En début de cette semaine, l’école, le petit commerce et les entreprises de service ont repris leurs activités.

 

La libre distribution de l’essence dans les pompes n’est pas encore effective. Les files d’attente sont constatées d’une station de service à une autre et les consommateurs sont obligés de consacrer beaucoup plus de temps dans les pompes s’ils ne veulent pas acheter la gazoline ou le diesel au marché noir. « Je suis là, il y a environ 20 minutes, j’avance en suivant les autres », a expliqué Johnny, un chauffeur de taxi-moto venu faire le plein de son véhicule.

 

Autrement,  Jacques (nom d’emprunt), un chauffeur de transport public, raconte que cette rareté des produits pétroliers a considérablement diminué le rythme de ses activités quotidiennes. « Lorsqu’on fonctionne avec une camionnette et qu’on doit prendre de longues files d’attente pour trouver la gazoline, on perd du temps et on perd de l’argent. Presque tous les jours, je suis obligé de diminuer mon temps de travail, et ce pour trouver une pompe capable de m’approvisionner en essence suffisante pour le véhicule. Je pourrais acheter en grande quantité et cacher plusieurs galons à la maison, mais vu le danger que représentent ces produits, je suis obligé d’agir prudemment et d’épargner ma famille du feu et de la mort », a-t-il soutenu.

 

« Au centre de stockage pétrolier de WINECO, pour la journée du  1er  mai 2022, 442,400 gallons de gazoline avaient laissé le terminal de Varreux. Un total de 53 camions-citernes ont été chargés », a-t-on pu lire sur le compte twitter du terminal Varreux.

 

Il faut rappeler que l’État haïtien n’est plus responsable de la commande des produits pétroliers. C’est à partir d’un appel d’offres que certaines compagnies privées sont chargées de passer les commandes. Pour sa part, le gouvernement se charge du paiement de la subvention et de la disponibilité du carburant sur le marché, a fait savoir l’Association des professionnels du pétrole (APPE), qui a aussi informé que les compagnies pétrolières dépensent 368 gourdes pour acheter le gallon de gazoline pour la revendre à 250 gourdes dans les pompes en Haïti.
 

Oberde Charles

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