« Les politiques sont les principaux complices du phénomène de l’insécurité », selon des citoyens

Par rapport à l’activité des gangs au niveau de plusieurs quartiers de la zone métropolitaine, dont Martissant, la Plaine du Cul-de-sac et autres, certains citoyens accusent des dirigeants politiques qui financent des groupes armés, les procurent des munitions afin d’augmenter leur capital de soutien électoral.

À travers les divers départements du pays,  tous les yeux sont fixés sur l’insécurité qui oblige des habitants de la Plaine du Cul-de-sac à laisser leurs demeures pour fuir la fureur des gangs. « Ils sont partis, ils ne savent même pas où aller. Des enfants ont rangé leurs sacs, ils ne sont pas en mesure de déterminer où ils ne peuvent aller ni quel sera leur avenir », a expliqué Jeannot, un militant rencontré au Champ-de-Mars.

 

Sur les réseaux sociaux, dans les véhicules de transport en commun et sur les places publiques de la ville, la guerre entre le gang des 400 Mawozo et celui des Chen mechan menacent l’avenir de la commune de la Croix-des-Bouquets. « Sera-ce un nouveau Martissant où les groupes armés commandent comme ils veulent?, se demande Gérard.

 

« Cette situation est possible à cause de la mauvaise gouvernance. Pour prendre le pouvoir, ils ont distribué des armes dans des quartiers. Lors des élections, ces armes leur ont servi; aujourd’hui, ces groupes armés s’entredéchirent, ils utilisent ces armes contre la population, contre nous qui venons de la masse et qui sommes sans aucun recours », a déclaré Jeannot. Également, ce trentenaire accuse la population de la Croix-des-Bouquets et de Martissant d’avoir été très tolérants avec les ces caïds.

 

D’autre part, Gérard croit que ce problème d’insécurité politique et planifiée est loin d’être résolu puisque des acteurs de divers secteurs en sont les concernés. « Bien avant le régime du PHTK, l’insécurité était déjà un problème.  Certains quartiers avaient déjà été classés comme des zones rouges. Durant ces dix dernières années,  l’administration de Michel Joseph Martely a compliqué davantage la situation. Certaines zones qui étaient calmes sont passées sous la coupe réglée des gangs et les forces de l’ordre ont considérablement perdu le contrôle de la situation. C’est le cas de la troisième circonscription de Port-au-Prince, de la commune de la Croix-des-Bouquets et de diverses autres zones du pays. Si nous, membres de la population, nous restons sans rien faire, demain sera pire. À Pétion-ville et dans diverses autres villes du pays, les bandits légaux seront nos chefs et nous serons contraints de nous soumettre », a-t-il indiqué !

 

En ce sens, Gérard conseille à la population de se révolter pour ne pas laisser la place aux mauvais gestionnaires l’État.  Ainsi, il estime que seule une transition de « salut public » qui facilitera le pays à sortir de la crise. Cela dit, « nous devons rompre avec le système en place afin d’instaurer un régime démocratique qui sera capable de questionner la corruption, résoudre le problème de l’insécurité et d’assurer la souveraineté nationale aux yeux de nos soi-disant pays amis qui ne font que participer à nos malheurs en soutenant des corrompus dans les plus grands postes de décision de la nation ».

 

Oberde Charles

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