Le RJRL dénonce les accrocs à la liberté de la presse dans le pays

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse ce 3 mai, le Regroupement des journalistes et reporters locaux RJRL, de concert avec le Collectif défenseurs plus qui est une organisation dédiée à la promotion et à la défense des droits humains, invite à la réflexion dans le cadre de cette journée de commémoration de la presse qui est un pilier de la démocratie.

Alors que nous célébrons la journée mondiale de la liberté de la presse, des journalistes, équipes de tournage, reporters, photographes et blogueurs risquent leur vie pour tenir le monde informé du bombardement de la Russie en Ukraine, a déclaré le haut représentant de l’Union européenne.

 Dans son discours de circonstance, le représentant rappelle tristement que les forces russes détiennent, enlèvent et ciblent des journalistes et des acteurs de la société civile afin d’empêcher le monde d’entendre ou de connaître la vérité autour de cette guerre.

Selon la plateforme du conseil de l’Europe pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes, 10 travailleurs des médias ukrainiens et internationaux ont déjà été tués, et de nombreux autres ont été blessés.

« La sécurité des journalistes est une priorité pour l’UE. Elle fournit une aide d’urgence aux médias et aux journalistes couvrant la guerre en Ukraine, y compris un soutien psychologique, des casques et d'autres équipements de protection, ainsi que des fonds pour couvrir les salaires.   

En faisant des reportages depuis les lignes de front et en mettant en lumière les violations flagrantes des droits de l’homme et du droit humanitaire international commises par les forces armées russes, les journalistes contribuent de manière importante à combattre la désinformation et la manipulation de l’information concernant l’invasion ».

En Russie et en Biélorussie, malgré le risque de peines de prison de longue durée et d’arrestations prolongées , des médias indépendants et des journalistes individuels courageux s’efforcent d’informer sur la guerre menée par les dirigeants russes contre l’Ukraine.

Pour commémorer cette journée, le coordonnateur du RJRL s’est servi du discours du représentant de l'Union européenne pour rappeler aussi les difficultés des journalistes haïtiens à exercer leur métier en toute quiétude et sérénité.

Jacques Innocent a peint, à l'occasion, une sombre réalité des conditions des journalistes qui se font malheureusement tabasser, enlever, tuer dans l’exercice même de leur fonction.

Il a profité pour lancer un message aux autorités judiciaires de travailler en sorte qu’il y ait dans le pays des procès visant à attraper et à condamner les assassins pour leur forfait.

À cette occasion, le RJRL plaide pour une presse consciencieuse, professionnelle, libre, responsable et indépendante et rappelle que cette liberté est garantie par la Constitution de 1987 en son article 28.1.

 Cette structure dit regretter qu’en Haïti la liberté de la presse reste sous la menace du pouvoir politique et de certains groupes ayant des intérêts économiques.

L'impunité règne et constitue le véritable frein à la liberté de la presse, si bien que certains journalistes exercent leur métier dans la peur et la crainte.

 En outre, si les nouvelles technologies ont permis une plus grande diffusion et accessibilité aux informations, il reste néanmoins un outil à utiliser avec précaution par rapport aux «fake news» qui peuvent devenir viraux sur la toile.

En vertu du thème choisi cette année, le RJRL et le Collectif des défenseurs plus interpellent l'État haïtien en lui demandant de régulariser le secteur et de continuer la lutte pour la liberté de la presse.

Gerard H. Resil                                                                             

 

 

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