Pour la deuxième journée de la manifestation de la Plateforme des combattants emblématiques pour le changement (PCEC) devant le ministère du Commerce et de l’Industrie, les participants ont continué à protester contre la cherté de la vie, l’irresponsabilité de l’État haïtien. D’après les militants, c’est une situation planifiée par les autorités. Ils ont profité de l’occasion pour demander à l’État haïtien de fixer les prix des produits de première nécessité et celui du carburant sur le marché national.
Les protestataires demandent au ministre du Commerce et de l’Industrie et au ministre de l’Agriculture de prendre des mesures nécessaires pour valoriser la production nationale. D’après eux, c’est l’une des causes de la pauvreté en Haïti.
Les initiateurs de ce sit-in ont souligné que le gouvernement en place n’a pas élaboré de plan structurel pour l’avancement du pays. Les militants ont en profité pour demander aux responsables d’augmenter le salaire des employés.
"Pour éliminer la pauvreté dans le pays, il faudra adopter une saine politique économique qui permet de créer des emplois décents et assurer une protection sociale, ce qui conduirait à une amélioration de capital humain dans le pays et surtout intégrer des jeunes afin de les rendre plus employables », a souligné Jonas Jean un des responsables de la Plateforme des combattants emblématiques pour le changement.
La situation en Haïti se détériore de plus en plus à cause de l’inflation, les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper. En seulement quelques mois, le coût des produits alimentaires ont augmenté de 23,3 %, la santé de 27,5 %, le transport de 28,7 %, selon les données de L’IHSI.
Passant cette situation en revue, la plateforme demande au gouvernement, surtout au Premier ministre Ariel Henry d’atténuer la crise dévastatrice qui s’est installée dans le pays. La plateforme continue d’exiger la révocation du ministre Ricardin Saint-Jean.
Ketzia Isaac
