Des citoyens ont élevé la voix, ce mercredi 11 mai 2022, pour dire non à la mise en place d’une commission de médiation dans la quête d’un dénouement à la crise politique. Révoltés, ils se disent prêts à prendre en main la situation, accusant le gouvernement, le Core group et une frange de la société civile d’être de connivence dans ce vaste complot contre le peuple.
Engluée dans une crise socio-économique sans précédent, ayant pour corolaire l’insécurité et la corruption, Haïti est le théâtre de scènes horribles de violence.
Aujourd’hui encore, certains citoyens ont exprimé leur ras-le-bol et leur inquiétude par rapport à leur quotidien qui n’est que malheur et cauchemar. Convaincus que le gouvernement n’a pas la solution à leurs maux, ils promettent de prendre eux-mêmes en main leur destin.
Par rapport à la décision issue de la rencontre du mois de mars dernier entre le secrétaire général de l’ONU en Haïti Helen La Lime et des responsables d’organisations politiques signataires de divers accords de former cette commission de dialogue, les citoyens disent ne pas monter pas à bord.
Visiblement en colère, ils dénoncent le silence complice du gouvernement d’Ariel Henry qui continue de s’occuper de tout, même de la politique étrangère, en crachant sur les malheurs des compatriotes haïtiens qui fuient leurs maisons, devenant des migrants dans leurs propres pays.
Ils lancent un appel collectif à la désobéissance civile pour ainsi contraindre le gouvernement d’Ariel Henry à partir dans le plus bref délai. Selon eux, la paix sociale et la stabilité politique doivent sortir du peuple, car aucune autorité gouvernementale n'aborde la crise dans ses dimensions conjoncturelle et structurelle.
Rappelons que Mgr Ogé Beauvoir de Religions pour la paix, Laurent St-Cyr du secteur privé des affaires et Jean Robert Charles de la CORPURA sont pressentis pour faire partie de cette commission.
Gerard Hirsh Resil
