Haïti- Justice

L’Ordre des avocats de Port-au-Prince milite pour la survie du droit en Haïti

Pour parler du droit et de la justice, et en mémoire du saint patron des avocats, Saint-Yves, qui est célébré depuis 1934 chaque 19 mai, l’Ordre des avocats de Port-au-Prince a organisé une conférence-débat mardi 17 mai 2022 à Pétion-ville autour du thème : «  De la régression du droit à sa revitalisation ». Pour marquer cette fameuse date, au cours du programme, six panels se sont fait le devoir de réfléchir sur une problématique : « comment  sortir Haïti du chaos  dans lequel elle est plongée depuis bon nombre d’années ». Ainsi, pour la bâtonnière, tout le monde devra apporter sa pierre pour la reconstruction d’Haïti et pour la survie de L’État de droit dans le pays.

Yves Hélory de Kermatin, dit Saint-Yves, toute sa vie durant, s’est toujours engagé à défendre les principes de justice et d’équité. Malheureusement, la justice haïtienne est en parfait déclin et Haïti ne pourra pas sortir de ce chaos sans la pierre de chacun de ses fils et filles, insiste la bâtonnière, Me Marie Suzy Legros. Elle plaide pour une franche solidarité, selon elle, c’est nécessaire pour un bon État de droit en Haïti.

Intervenant à cette occasion, le secrétaire général de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Robinson Pierre Louis, dit déplorer le manque d’implication des autorités concernées pour la bonne marche du système judiciaire. « Malheureusement, les travaux des avocats depuis plusieurs décennies n’ont pas produit d’effet. Nos hommes politiques n’ont jamais pris en compte nos recommandations. Ils n’ont jamais pris conscience de la nécessité de faire du pays un véritable État de droit », a expliqué Me Robinson Pierre Louis.

Il a souligné que durant ces dix dernières années des sujets les plus éloquents que d’autres ont été débattus au Barreau de Port-au-Prince en ce qui concerne le développement du pays et sur l’évolution de la profession d’avocat en Haïti.

À cause de l’insécurité, un bon nombre d’avocats ont quitté le pays pour se réfugier ailleurs pour survivre.  Cependant, les professionnels du droit croient qu’en dépit de tout l’État doit survivre, les Haïtiens vont reprendre confiance. L’État de droit n’est pas seulement le fait de nommer des juges manquants à la Cour de cassation. L’État de droit, ce n’est pas seulement permettre aux conseils judiciaires de fonctionner. De l’avis de Me Robinson Pierre Louis, les autorités concernées doivent œuvrer pour maintenir la stabilité dans le pays par une justice renforcée et indépendante afin d’inciter les investissements tant nationaux qu’internationaux pour un développement durable en Haïti.

 

Vladimir Predvil

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