La CATH n’abandonne pas le combat des ouvriers

Fondée le 15 mai 1980, la centrale autonome des travailleurs haïtiens (CATH) a commémoré, ce 15 mai 2022, ses 42 années d’existence. Par ailleurs, le coordonnateur de cette structure syndicale, Fignolé St-Cyr, indique qu’elle ne souhaite pas abandonner le combat des ouvriers. Ainsi, il appelle le Premier ministre à trouver un consensus avec les acteurs en vue de pallier la crise multidimensionnelle à laquelle est confronté le pays.

« Pour ses 42 ans, la CATH a beaucoup grandi. De 1980 à nos jours, de grands progrès ont été constatés dans nos rangs. Tout récemment, nous avons signé un accord avec des responsables de syndicat à Ouanaminthe. Nous avons des représentants au niveau de la classe paysanne, dans le secteur public, dans l’informel, dans le secteur maritime et même dans l’accompagnement de certaines femmes journalistes dans le pays », a déclaré Andréa Saint-Ange, membre de la CATH. Parallèlement, elle soutient que le champ d’action de cette entité syndicale est vaste et qu’elle veut constamment soutenir le combat des ouvriers dans leurs différentes revendications ainsi que pour le respect des droits de ces personnes en situation financière difficile. 

Néanmoins, le coordonnateur de la CATH critique la conduite du Conseil supérieur des salaires (CSS) et du gouvernement en place qui n’a pas accordé, aux ouvriers de la sous-traitance, les frais de 1500 gourdes qu’ils avaient réclamées au cours de leurs derniers mouvements de protestation. « Ils connaissent la situation crapuleuse de la population, ils savent que le niveau d’achat des gens du pays a complètement diminué au cours de ces dernières années. Ces patrons et ces hommes politiques utilisent le capitalisme comme moyen d’appauvrissement de la masse », a souligné Fignolé St-Cyr.

En ce sens, le coordonnateur de la CATH pense que le combat des ouvriers doit se poursuivre à travers tous les départements du pays. « À Ouanaminthe, de fortes améliorations ont été obtenues par rapport aux conditions de travail des ouvriers et le salaire minimum est fixé à 830 gourdes pour les ouvriers du textile », a lancé M. St-Cyr.
 

Parallèlement, en leur qualité de membres de la Fédération syndicale mondiale (FSM) qui regroupe des travailleurs partout à travers le monde, les responsables de la CATH se disent déterminés à défendre le respect des droits des ouvriers. « Pour libérer le pays, la stabilité est primordiale. Il faut un gouvernement jouissant de la confiance de la population, il faut interroger le chef du gouvernement sur la durée de son mandat », estime le syndicaliste St-Cyr.

En effet, la CATH croit qu’il est urgent de poser les vrais problèmes de la vie des travailleurs en Haïti, afin de trouver les pistes de solution.

 

Oberde Charles

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