KIDNAPPING

Les bandits s’acharnent sur les médecins

La confrérie médicale devient la cible privilégiée des ravisseurs. Après l’enlèvement des docteurs Boncy Pierre et D’Alexis Michel à la ruelle Berne le mois de mars dernier, les kidnappeurs semblent se frotter les mains et continuentd’enlever d’autres médecins.

 Ce mois de mai, la corporation se trouve toujours dans le collimateur des gangs armés qui ont enlevé le docteur Jacques Pierre Pierreà la ruelle Waag, sans oublier la pédiatre Benneti Auguste kidnappée depuis le 5 mai et qui se trouve toujours aux mains de ses ravisseurs malgré le versement d’une rançon.  L’association médicale haïtienne (AMH) critique le laxisme des autorités en place face au phénomène du kidnapping qui touche particulièrement, disons ces derniers temps (puisque les avocats aussi ont connu leur nuit noire),  les médecins du pays.

La présidente de l’AMH,Carole Cadet Day se dit consternée par la recrudescence de ces cas, mais surtout cet acharnement sur les médecins.

Elle s’interroge sur l’industrie florissante du kidnapping et surtout à qui elle peut bien pouvoir en profiter pour durer autant. Ces dernières semaines les bandits sont dans la ville et semblent donner une réponse proportionnelle aux interventions de la police qui essaie de contrer leurs assauts.

« Nous sommes fatigués et sommes là ce matin pour faire entendre notre voix aux noms des familles des victimes. Nous avons tous peur aujourd’hui de nous déplacer, de fonctionner, bref nous en avons marre »,a lâché la vice-présidente de la Société haïtienne de pédiatrie,Lucita Laroche.

« Nous vivons un moment particulier de l’histoire du pays avec tous ces cas d’enlèvements.

Toutes les couches sociales et pratiquement les corps de professions en sont victimes.

Mais posons-nous la question quel dégât psychologique, émotionnel chez un médecin qui se retrouve captif pendant plusieurs jours entre les mains de gangs armés.

C’est une évidence que cette situation a des conséquences sur la profession et chaque fois un médecin ou n’importe quel citoyen qui a été kidnappé, il  est déstabilisé.          

Jusqu’à  quand allons-nous subir les exactions de ces bandits ? Nous ne le savons pas, car à chaque fois qu’on se réjouit d’une tentative de kidnapping déjouée par la police, il y a plusieurs autres qui s’en suivent et qui réussissent. »

Il faut souligner, dans la foulée, l’enlèvement d’une fillette en 3e année fondamentale  au collège Marie Anne : Laura Erika Johahua Flores.

Les ravisseurs réclament la somme faramineuse de 600 mille dollars américains pour sa libération, une somme que la famille ne pourra jamais réunir,à en croire la mère de la victime qui expliquait son désarroi dans le journal Grand boulevard de nos confrères de la radio Caraïbes.

Gérard H. Résil 

 

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