L’insécurité généralisée provoque la fuite des professionnels et plonge le pays dans le désespoir

Les responsables de l’organisation Programme d’orientation communautaire pour l’avancement des démunis (PROCADEM) se disent préoccupés par le départ massif des professionnels de la santé pour l’étranger à cause de la persistance de l’insécurité. Lors d’une conférence de presse, mardi, à Delmas, la porte-parole de cette structure, Mamaille Sévère, a indiqué que cette situation vient fragiliser davantage le système sanitaire du pays.

« La situation est tellement désastreuse, même les docteurs et les infirmières ne sont pas épargnés, sans oublier ceux appartenant à d’autres secteurs que l’insécurité a fait disparaître », a déclaré la porte-parole de cette structure, Mamaille Sevère. 

La porte-parole, consciente de l’importance de ces personnes pour le pays, explique les conséquences de leur absence dans les centres hospitaliers : « les hôpitaux publics ne fonctionnent pas, ce qui fait un bilan de 50 à 100 morts par jour, sans compter les femmes enceintes et les nourrissons ». 

Elle exhorte les dirigeants à travailler en vue de rétablir un environnement sécuritaire stable sur le territoire pour éviter la fuite des cerveaux nécessaires au développement d’Haïti.

En outre, Mamaille Sévère exprime sa déception par rapport à la mauvaise gouvernance du Premier ministre Ariel Henry. 

« Depuis son arrivée à la Primature de la République, la situation va de mal en pis », a dénoncé Mme Sévère appelant le docteur Henry à redorer son blason. Cette organisation, qui se donne pour mission de se tenir aux côtés des démunis, pointe du droit le chef du gouvernement et l’accuse d’être responsable de l’augmentation de la misère de la population. Elle critique le fait que des institutions comme la Caisse d’assistance sociale (CAS) et le Fonds d’assistance économique et sociale (FAES), dont la mission est de soutenir les plus faibles, sont dysfonctionnelles. 

La porte-parole croit aussi qu’il est encore possible d’améliorer le système sanitaire dans le pays avec de la bonne volonté. À côté des problèmes au niveau sanitaire, elle reconnaît aussi que la justice en Haïti est tout aussi dysfonctionnelle notamment avec la grève des greffiers depuis plus d’un mois. Peut-on vivre dans un pays où entre autres la justice, la santé sont dysfonctionnelles, s’ interroge la porte-parole?. 

Pierre Daniel Lamartiniere                                                                              

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