Dans le cadre de son projet basé sur l’accès au droit et à la justice, l’Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti (OCNH) a mis sur pieds deux journées de formation sur les droits des détenus au profit des agents de l’ordre les 26 et 27 mai. Ce projet d’amélioration vise les communes de la Croix-des-Bouquets, l’Arcahaie, Carrefour et Cornillon. Également, l’OCNH appelle au renforcement du système judiciaire et à une franche solidarité entre tous les acteurs politiques pour dégeler la crise actuelle qui ronge le pays.
En Haïti, au-delà de la détention préventive prolongée, les prisonniers vivent dans des conditions inhumaines. Ils n’ont accès ni à une alimentation saine ni à des dortoirs propres et bien équipés. Souvent soumis à de mauvais traitements et à la torture, ils sont doublement victimes.
Certains rapports des organismes nationaux et internationaux ont révélé que les détentions préventives prolongées et la situation calamiteuse des détenus sont des cas urgents qui doivent être l’une des préoccupations des autorités. Le recours à des détentions provisoires et prolongées et le dysfonctionnement de l’appareil judiciaire sont des facteurs qui expliquent que bon nombre de personnes incarcérées n’ont pas encore été entendues devant un tribunal.
De l’avis du coordonnateur général de l’Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti, Me Camille Occius, malgré tout, les détenus devraient jouir de leurs droits. « Nous avons pris la décision d’organiser ces deux journées de formation pour les policiers parce qu’ils doivent connaître le droit des détenus. Aussi, nous avons sensibilisé les détenus en ce qui concerne leurs droits et leurs devoirs envers les agents de l’ordre », a fait savoir Me Camille Occius qui prône le respect mutuel pour l’avancement de la société haïtienne. Concurremment, il dit reconnaitre également que les policiers ont des droits. Suivant ses dires, l’Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti a fait maintes interventions en faveur de ces derniers.
D’un autre côté, M. Camille Occius exhorte les acteurs politiques à trouver des pistes de solutions pouvant sortir Haïti de cette impasse. Il dit souhaiter également que les autorités trouvent une solution à l’amiable et durable avec les greffiers, ce qui, d’après lui, pourra contribuer dans la lutte contre la détention illégale et arbitraire et rendre l’appareil judiciaire fonctionnel.
Vladimir Predvil