La plateforme politique Chemin délivrance Ayiti (CDA) durcit le ton

En marge d’une conférence de presse donnée à Port — au — Prince ce 2 juin, la CDA remet en question la participation du Premier ministre au Sommet des Amériques et promet de le traduire en justice à son retour pour usurpation de titre.

Le Premier ministre Ariel Henry participera au 9e sommet des Amériques du 6 au 10 juin, « avec un bilan catastrophique et une situation sécuritaire au point mort en Haïti », d’après un tableau dressé par les responsables de cette plateforme.

Selon un tweet de l’Ambassade américaine en Haïti, le 26 mai dernier, sur la participation des dirigeants des pays démocratiques de l’Amérique, Haïti, représentée par le Premier ministre Ariel Henry, sera présent au Sommet, la semaine prochaine, en Californie aux États-Unis.

Si la gouvernance démocratique est au cœur des débats et discussions lors de ce sommet, la CDA estime que le Premier ministre n’a aucune légitimité pour prendre part à ce sommet en vertu de l’article 19 de la Déclaration du Québec signé le 22 avril 2001, stipulant que l’ensemble des pays devant participer au Sommet des Amériques, le président est le porte-étendard du pays qu’il représente, et toutefois un pays qui n’aurait pas de président ne pourra pas se faire représenter par quiconque en vertu de cette déclaration.

Selon le porte-parole de la plateforme, Jean Elyse Celiscar, l’administration du docteur Ariel Henry ne répond pas aux exigences d’une gouvernance démocratique, et ne peut pas prétendre aller représenter le pays en quoi que ce soit et continue d’avoir cette part d’ombre grandissante.

« Ariel Henry est un usurpateur. Son mandat n’est pas lié à celui de président comme il le prétend.  Tandis que rien ne va chez nous, il ira participer au sommet des Amériques pour débattre des questions démocratiques, mais avec quelle légitimité », s’est plaint le coordonnateur Simson Samedy.

Entre-temps, le chef de la Primature continue de justifier son maintien au pouvoir en appelant tous les secteurs de la vie nationale à se préparer pour des élections honnêtes, crédibles et démocratiques, en dépit de la conjoncture sociopolitique et sécuritaire qui est au plus mal.

Enfin, ce sommet a lieu environ tous les trois ans depuis 1994, et est la seule réunion de tous les pays d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, d’Amérique centrale, et des Caraïbes.

 C’est la première fois que la République étoilée sera l’hôte de ce grand événement depuis la réunion inaugurale de Miami en 1994.  

Gerard H. Resil

 

       

 

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