Énième cambriolage au parquet : le CADDHO est indigné

Le Collectif des avocats pour la défense des droits de l’homme (CADDHO) condamne l'inaction des autorités par rapport aux cambriolages répétitifs du parquet de Port-au-Prince, situé au boulevard Harry Truman (au Bicentenaire). Lors du dernier cas en date, plusieurs bureaux de juges d'instruction ont été vandalisés. Le responsable de cette structure, Me Arnel Rémy, appelle les autorités à prendre des dispositions pour contrer l'action de ces individus mal intentionnés.

En effet, des individus non identifiés ont réalisé un important cambriolage au parquet de Port-au-Prince au cours du mois de mai dernier. Selon les informations fournies par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant, les cabinets d'au moins 6 juges d’instruction (Ikenson Edumé, Jean Wilner Morin, Anie Fignolé, Ramoncite Accimé, entre autres) ainsi que les bureaux d’au moins 5 substituts commissaires du gouvernement ont été cambriolés et vandalisés.

L'homme de loi dit avoir enregistré au niveau de son organisme de défense des droits humains, entre quatre à cinq cambriolages durant les derniers mois. Selon lui, la constance de ces exactions témoigne l'incompétence des dirigeants de l'exécutif et des autorités judiciaires qui ne parviennent même pas à sécuriser un bâtiment, mais également cela confirme, soutient-il, le niveau de l'emprise des bandits armés sur cette partie de la capitale. 

Plus loin, Me Arnel Rémy a fait savoir que les multiples dossiers emportés par les cambrioleurs auront des conséquences négatives sur le système judiciaire. « Nous risquons d'assister à une augmentation considérable du phénomène de détention préventive prolongée, et par manque de preuves la relaxation de certains. » En sa qualité de défenseur des droits humains, il a plaidé en faveur de la protection des droits des prisonniers et en leur garantissant un procès équitable. 

 

La nécessité de délocaliser le Palais de justice 

Depuis un bon bout de temps, des partenaires du système judiciaire, notamment le Barreau de Port-au-Prince, réclament la relocalisation du Palais de justice à cause de l'insécurité qui prévaut au Micentenaire. Malgré un rassemblement organisé par les hommes de la basoche devant la résidence officielle du Premier ministre Ariel Henry à Museau, l'exécutif n'a toujours pas donné suite à leurs demandes. 

Par rapport aux cas de vandalisme enregistrés ces derniers temps, Me Arnel Rémy demande aux autorités concernées de se pencher sur la demande du barreau en prenant des dispositions nécessaires pour déplacer l'institution en vue de permettre la prise en charge de nombreux dossiers en souffrance .

 

Esdra Jeudy

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