HAÏTI / EDUCATION

Le cri des inspecteurs et inspectrices de l’Éducation nationale

Le bureau exécutif national du Syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’Éducation nationale d’Haïti (SIENHA) exige la régulation de tous les inspecteurs et inspectrices qui travaillent au niveau des dix départements du pays. Le SIENHA réclame plus précisément leurs arriérés salaires et leur lettre de nomination. Le coordonnateur du syndicat dénonce le fait que le salaire de certains directeurs et professeurs d'école soit beaucoup plus élevé que celui des inspecteurs, coordonnateurs et principaux tandis que leurs responsabilités dépassent largement celles des enseignants.

Le droit de plusieurs dizaines d’inspecteurs tout comme des coordonnateurs et principaux est bafoué. « Il faut que le ministre Nesmy Manigat nous donne ce qui nous revient de droit », a déclaré Mibsam, coordonnateur général du Syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’Éducation nationale d’Haïti.

« Nous sommes nombreux les inspecteurs qui travaillent depuis cinq ans ou plus qui n'avons pas encore reçu nos lettres de nomination ainsi que nos salaires. Nous exigeons au ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat, de se pencher sur ce dossier. Nous avons une famille, l'on doit pouvoir répondre aux besoins de nos enfants », a lancé le coordonnateur général du Syndicat des inspecteurs de l’Éducation nationale d’Haïti.

« L'État ne peut pas violer le droit des professionnelles de l’éducation. Si lekòl pa ka tann, on ne peut pas attendre non plus», ont déclaré les membres du SIENHA. Ces derniers pensent que Nesmy Manigat devrait tout d'abord résoudre les problèmes techniques, didactiques ou de visions politiques avant même de penser à faire ce que l'on qualifie de propagande.

D'autre part, Mibsam Jeannis exhorte les membres du gouvernement en place à prendre des mesures drastiques pour traquer les bandits. Il dit souhaiter que les enfants qui habitent les zones de non-droit qui n'ont pas pu passer le nombre de jours recommandés en classe aient un traitement particulier.

Il a aussi tenu à souligner que le phénomène de l’insécurité a entrainé des séquelles chez les enfants d’Haïti particulièrement les écoliers qui peinent à apprendre comme cela se doit. Il est urgent d'agir pour le bien-être collectif, pour sauver les enfants qui sont l’avenir du pays, a-t-il conclu.

Vladimir Predvil

 

 

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