La rareté du carburant de plus en plus persistante

La persistance de la rareté de carburant, liée au faible rationnement des produits pétroliers sur le marché haïtien ne cesse de contracter les activités socioéconomiques du pays. Le débarquement des 170 mille barils de gazolines et des 100 mille barils de diesel, le week-end écoulé dans les terminaux de Thor et de Varreux, semble ne pas pouvoir garantir une distribution normale de ces produits.

C'est la ruée des consommateurs vers des stations-service qui fonctionnent avec des quantités insuffisantes de produits pétroliers. Selon le syndicaliste Méhu Changeux de l'Association des propriétaires et chauffeurs haïtiens : « cette situation est la résultante de la mauvaise foi des importateurs pétroliers qui veulent une augmentation des produits pétroliers sur le marché haïtien ». En outre, ces raretés à répétition s'inscrivent dans le cadre des manœuvres frauduleuses du secteur privé pour parvenir à ses fins en profitant de la faiblesse de l’État, a-t-il poursuivi.

 Pour sa part, le syndicaliste Jean Bonal Fatal croit qu'il s'agit d'une rareté provoquée, artificielle du carburant sur le marché.  En ce sens, M. Fanal s'est interrogé sur la quantité de produits pétroliers disponibles sur le marché noir, où les revendeurs offrent le gallon de la gazoline entre 750 gourdes à 1000 gourdes. Par ailleurs, il s'oppose à toute éventuelle augmentation des prix de l'essence rare sur le marché. « La population ne pourra pas faire face aux conséquences d’une telle mesure », estime le président de la Confédération des travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé.

 Par contre, la quantité des  camions-citernes remplis au terminal de Varreux durant ces trois dernières journées, estimés à plus de 300, n’est pas suffisante pour alimenter le marché, suivant nos constats. Le président de l'Association nationale des propriétaires des stations-service, Marc André Deriphonse, que nous avons contacté pour de plus amples informations concernant la distribution des produits pétroliers sur le territoire, n'était pas disponible. Cependant, au sein de la population, les consommateurs ne cessent de se plaindre de la mauvaise gestion du carburant où presque tous les jours, on doit s'introduire dans de longues files d'attente afin de se procurer un peu d'essence.  

En ce sens, le président de l'APCH, Mehu Changeux, souhaite que le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ariel Henry puisse prendre ses responsabilités, en vue de garantir le bon fonctionnement des activités dans le pays, surtout le bon accès aux produits pétroliers. « On doit éviter le pire, dit-il! On doit permettre aux consommateurs d’acheter librement le carburant. Un pays ne peut pas fonctionner avec tous ces problèmes », a-t-il soumis!  

Oberde Charles

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