La PHOTE critique la politique du ministre de l’Éducation nationale

Lors d’une conférence de presse ce mercredi 15 juin à Delmas, plusieurs organisations, dont le Corps national des enseignants d’Haïti CONEH, le Mouvement des enseignants/tes des écoles nationales MEEN, ont critiqué à travers la Plateforme haïtienne des organisations des travailleurs et travailleuses en éducation (PHOTE) la politique du titulaire de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle depuis sa reconduction à la tête du ministère le 26 novembre dernier.

Le responsable de formation au sein de la plateforme, Léonel Pierre, n’est pas passé par quatre chemins pour critiquer le comportement du ministre Nesmy Manigat à la tête du MENFP.

 Ce dernier dit regretter qu’en dépit du fait que plusieurs réunions se soient tenues entre le MENFP et  le Syndicat des enseignants /tes, les décisions prises ne reflètent en rien les séances de travail, et que le ministre préfère soigner son image sur les réseaux sociaux, en montrant qu’il existe une parfaite harmonie entre les responsables du MENFP et les syndicalistes.

M. Pierre dit faire un ensemble de constats parmi lesquels le retour des 12 mesures initiées en 2014 accompagner d’un slogan « Lekòl pa ka tann » qui, au fait, n’est que de la propagande, car rien ne se fait véritablement au sein du MENFP.

Selon lui, le ministre Manigat, avec ce slogan, agit de manière personnelle et ne rentre dans aucune dynamique de continuité de l'État.

Par ailleurs, le secrétaire de la plateforme attire l’attention sur la problématique de la nomination des professeurs (es) dans le système éducatif.  Il est revenu sur le protocole d’accord signé le 04 juillet 2019 dans lequel le MENFP s’était engagé en vue de créer une commission avec les syndicats pour résoudre les problèmes de régularisation dans le système éducatif.   

« Le problème de la nomination des professeurs (es) dans le système révèle un dysfonctionnement de l’appareil étatique », critique le secrétaire aux revendications de la plateforme.

Nommer les enseignantes et enseignants en poste est une obligation administrative qui est du ressort du ministère de l'Éducation, a-t-il précisé. Il invite le ministre Manigat à reconsidérer sa politique d'intégration des professionnels de l’enseignement au plus vite.

Des exigences au-delà de la nomination

La plateforme a en outre réclamé plus d’équité dans le budget alloué à l'éducation. « Dans l’état actuel des choses, un professeur fraîchement nommé touche plus d’argent qu’un autre ayant trente-cinq ans de carrière.Ce n’est pas normal. 

Cette disparité salariale cause pas mal de frustration au niveau du système » a souligné Leo Junior. Les responsables en ont profité pour s’opposer à l'idée de parvenir au livre scolaire unique qui, selon eux, au lieu d’arranger les parents compliquerait leur situation.

En effet, ils ont évoqué les problèmes des parents à chaque rentrée scolaire pour acheter les ouvrages en critiquant la décision pour qu’il y ait un seul livre à plusieurs tomes pour les enfants.  

 

Gerard H Resil                                                                     

 

 

 

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