Des membres signataires de l’Accord Pen se disent satisfaits de la grande journée de mobilisation qui a eu lieu le 14 juin dernier dans le centre du pays. L’ancien sénateur Youri Latortue et l’ancien député de la commune de Cerca-Carvajal, Arodon Bien-Aimé, annoncent deux journées de mobilisation dans le Sud et le Nord les 26 et 30 juin prochain en vue de protester contre la mauvaise gouvernance, la cherté de la vie et la recrudescence de l’insécurité.
Concernant la grande journée de mobilisation qui a été programmée le 14 juin dernier dans la ville de Hinche, la population avait répondu présente et ils étaient des milliers à fouler le macadam pour dire non à l’insécurité, à la mauvaise gouvernance, au kidnapping et à la cherté de la vie, a martelé l’ancien député de Cerca-Carvajal, Arodon Bien-Aimé. Pour sa part, l’ancien sénateur Youri Latortue dénonce les manœuvres de certains politiques du pays qui avaient essayé de boycotter le mouvement. « Plusieurs bandits avaient essayé de nous barrer la route. Ils ont envoyé des pierres, ils ont essayé la mauvaise communication pour décourager la population à participer à nos différentes journées de mobilisation », a indiqué l’ancien sénateur de l’Artibonite. Après la ville des Gonaïves, nous avons manifesté dans la ville de Hinche, ensuite nous serons dans la ville des Cayes. Le 26 juin et le 30 juin, nous serons à Cap-Haïtien, a-t-il soutenu.
Par contre, tenant compte de la vague d’insécurité qui empêche la libre circulation des citoyens et des biens dans le pays, Youri Latortue critique la passivité du chef du gouvernement qui n’a rien fait de concret pour débloquer l’entrée sud de la capitale qui est coincée entre les mains des bandits depuis plus d’une année. En conséquence, il soutient que la fin de mission du Bureau intégré des Nations unies en Haïti est un échec total et on ne devrait pas accepter le renouvellement de mandat de cet organisme dans le pays. « On ne peut pas recommencer avec une équipe qui a échoué. Pour une solution à la crise sécuritaire du pays, on doit renforcer l’armée et la police afin d’aboutir à un travail complémentaire contre les groupes armés, à partir d’un plan stratégique à l’insécurité », a ajouté M. Latortue.
Ainsi, il croit qu’il est temps pour les institutions haïtiennes de prendre leurs responsabilités afin de trouver un consensus à la crise sécuritaire du pays. Parallèlement, les signataires de l’Accord Pen affirment qu’ils lancent ce calendrier de protestation afin de stimuler la population vers un leadership politique collectif et éclairé. En ce sens, l’ancien sénateur exige que le PM Ariel, travaille en vue de trouver un consensus avec les acteurs, dans le but de donner une réponse à la crise socio-économique et sécuritaire du pays.
Oberde Charles
