Port-au-Prince: environ 60 morts par balles en six jours, selon un rapport de la FJKL

Les groupes armés de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince continuent de semer le deuil au sein de la population haïtienne. Au cours de ces derniers jours, les violences de ces bandes armées se sont intensifiées, et ont emporté la vie de nombreux citoyens dans différents quartiers.

Entre le 25 et le 30 juin, les groupes armés de la zone métropolitaine ont causé la mort d’environ 60 citoyens, selon un rapport, « Situation de terreur dans la région métropolitaine : la FJKL appelle les autorités au respect de leur obligation de protéger les droits des citoyens/citoyennes », de la Fondasyon je klere (FJKL). Que ce soit à Cité soleil, Delmas, Port-au-Prince et Pétion-Ville, les groupes armés ont fait verser du sang sous le regard passif des autorités haïtiennes.

À Cité Soleil, la FJKL a relevé qu’au moins 40 individus décédés, le 26 juin, dans le cadre d’une attaque du groupe dit Fòs revolisyonè G-9 An fanmi e alye, dirigé par Jimmy Cherizier allias Barbecue, proche du pouvoir politique en place contre le groupe G-pèp de Gabriel Jean-Pierre alias Ti Gabriel. Cette attaque est survenue après le positionnement des hommes armés du quartier de Boston dans un endroit stratégique qui domine le quartier de Brooklyn, fief de Ti Gabriel.

Les groupes armés de G-9 ont perdu 10 soldats au cours des affrontements. Et, le G-pèp a enregistré 15 morts. En outre, beaucoup de blessés par balle et des morts ont été recensés au niveau de la population civile de Brooklyn, de Boston, et plusieurs maisons ont été incendiées.

Le 26 juin 2021, le groupe 400 Mawozo a investi les rues de la ville de la Croix-des-Bouquets. À en croire l’organisation des droits humains, ces individus armés ont incendié un grand nombre de véhicules et tiré dans toutes les directions avec des armes lourdes. « Les policiers sont restés cloitrés à l’intérieur de leur commissariat pendant les attaques. Et la population est restée livrée à la merci des bandits qui ont pillé, volé, agressé, intimidé en toute quiétude », a relaté la FJKL.

À Delmas et Christ-Roi, les groupes armés ont traumatisé la population. Dans l’après-midi du 29 juin 2021, dans la zone de Delmas 32, l’ancien délégué du SPNH-17, Jean Guerby GEFFRAD, a été blessé par balle dans le cadre d’une attaque perpétrée par des individus à bord d’une motocyclette, puis il a rendu l’âme à l’hôpital. Et, dans la soirée du 29 au 30 juin, dans la zone de Delmas 32 et à Christ-Roi, la population civile a subi de nouvelles attaques armées faisant une quinzaine de morts dont le journaliste Diego Charles et Marie Antoinette Duclaire (Netty).

Un cambiste a été tué à Pétion-ville, et deux autres personnes à Frères le 30 juin.

Un mécanicien a été également tué à la rue Magloire Amboise le 30 juin.

Pour la FJKL, les autorités policières et gouvernementales ont failli à leur double obligation de prévenir le crime et de sanctionner les criminels. L’organisation de droits humains affirme avoir constaté que les bandits ont opéré en toute impunité. « Aucun des criminels n’a été arrêté, ou interpellé. Port-au-Prince est redevenu le port au crime ! », a indiqué la FJKL.

Woovins St Phard

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