Le Bureau des avocats internationaux (BAI) veut encourager un soulèvement populaire, pour rompre avec les impérialistes occidentaux et mobiliser la population en prélude de la date du 21 août, marquant la Révolte générale des esclaves de 1791. Par ailleurs, Me Mario Joseph croit qu’il est temps de prévoir et lutter pour la seconde indépendance du pays.
« Le pays est pris en otage par un nombre de politiciens qui comptent sur la communauté pour jouir de certains privilèges et occuper des postes dans les institutions de l’État. Malgré leurs diverses tentatives d’accord et de dialogue, ils ne se montrent pas déterminés pour donner une réponse concrète à l’anarchie, les marasmes de toutes sortes qui font rage dans le pays », a martelé l’homme de loi, Me Mario Joseph. En effet, il soulève que ces hommes pratiquent la politique pour satisfaire leurs intérêts personnels.
Par rapport à la crise multidimensionnelle à laquelle fait face le pays, le président du Bureau des avocats internationaux croit qu’il est urgent de trouver un consensus pouvant conduire à un dialogue franc entre les Haïtiens. Selon lui, ces hommes qui entourent le Premier ministre Ariel Henry au pouvoir n’inspirent pas assez de confiance à la population pour le dialogue franc qu’il espère voir dans le pays.
Parallèlement, à l’approche de la date historique du 21 août 1791 marquant les 231 ans du soulèvement général des esclaves contre la métropole française à Saint-Domingue (actuellement Haïti), Me Mario Joseph invite la population à une mobilisation générale autour de la conscience citoyenne, la réalité sociale du pays, le changement radical prôné par plusieurs secteurs de la société ainsi que la transition de rupture pour en finir avec le gouvernement dirigé par le premier Ariel Henry, qui a pris le pouvoir en connivence avec l’aide de la communauté internationale a soulevé Me Mario Joseph.
« Dans le contexte actuel, nous devons suivre l’exemple de nos ancêtres. Ensemble, ils ont mis fin au système esclavagiste dans la colonie de Saint-Domingue. Ils ont compris la nécessité de s’organiser et ont mis leurs contradictions de côté malgré leurs différences. Nous, aujourd’hui, devons suivre cet exemple », a-t-il confié. « Si nous voulons voir une ère de stabilité dans le pays, nous devons nous unir », a-t-il ajouté.
Ainsi, en prélude de la date du 21 août, Me Mario Joseph annonce que la BAI attend des militants et membres d’organisations politiques venus de divers secteurs du pays, en vue de réfléchir sur les causes profondes de la crise qui ronge le pays. Le responsable de la BAI fait savoir que la date du 14 août de l’histoire du pays, la Cérémonie du Bois-Caïman a été un élément catalyseur dans la démarche révolutionnaire des Noirs de Saint-Domingue. Néanmoins, conscients de nos problèmes, nous devons aussi réagir pour donner une réponse à la politique démagogique de la communauté internationale en Haïti, mais aussi aux différents acteurs qui participent à la destruction du pays.
Oberde Charles
