Ariel Henry n’arrive toujours pas à faire revenir le calme dans les rues

L’ adresse à la nation du PM Ariel Henry, dans la soirée du dimanche 18 septembre 2022, a davantage augmenté la colère de la population dans divers quartiers de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et dans des villes de province. Après deux journées de ravitaillement, une bonne partie de la population s’incruste encore derrière leurs barricades, pour protester contre la décision du gouvernement d’augmenter le prix des produits pétroliers sur le marché. Les manifestants ne cessent aussi de dénoncer les abus du pouvoir en place et exigent parallèlement la démission du locataire de la Primature.

Ce lundi 19 septembre, de multiples barricades ont été érigées dans plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans des villes de province du pays en réaction au discours du Premier ministre, qui s’est montré indifférent, suite aux diverses revendications de la population qui a regagné les rues, la semaine écoulée. « Nous ne sommes pas des bandits. Le locataire de la Primature s’est trompé sur nous. Nous regagnons les rues une fois de plus, pour faire savoir à Ariel Henry qu’il doit laisser le pouvoir et il ne jouit d’aucune légitimité dans le pays », a lancé l’un des protestataires.

 

 

En revanche, le déploiement des forces de l’ordre, accompagnées des agents du ministère des Travaux publics et du Centre national des équipements (CNE) pour déblayer les rues n’a pas trop inquiété les protestataires toujours décidés à manifester contre la décision du gouvernement.

 

 

Le militant Désir Lucka croit que les quartiers doivent continuer avec la mobilisation contre le gouvernement d’Ariel Henry qui ne fait qu’appauvrir la population haïtienne depuis sa montée au pouvoir. « Ils ont augmenté le prix de l’essence au mois de décembre de l’année 2021. Aujourd’hui encore, ils ont décidé de réajuster à plus de 120 % le coût des produits pétroliers », a-t-il affirmé. La démission du PM est donc évidente, vu son illégitimité et les divers crimes qu’il a commis contre la population haïtienne, pense-t-il.

 

 

Après les actes de violence et des scènes de pillage qui ont été enregistrés dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite et du Nord, pour cette journée, marquant le début d’une nouvelle semaine, les habitants du Nord-Ouest ont poursuivi avec les casses.  Ils ont attaqué et pillé les locaux du Bureau de la protection civile du département,  les dépôts de l’organisation Caritas qui se trouvent dans la ville de Port de paix. Ils ont emporté avec eux des matériels de toutes sortes.

 

D’un autre côté, pour cette deuxième semaine de protestation dans les différents coins du pays, les activités sont toujours au point mort. La toute récente intervention du Premier ministre est un échec total. « Il a ajouté de l’huile sur le feu », ont estimé certains citoyens. Les activités sont encore au point mort. Le transport en commun reste paralysé dans les axes routiers du pays, sauf quelques motards qui cherchent timidement à assurer le transport. Les artères principales et secondaires menant vers les villes de province et les principales rues de Port-au-Prince sont encore inaccessibles, l’eau potable, le gaz propane et certains produits de première nécessité deviennent très rares dans des quartiers de Port-au-Prince.

 

 

Des barricades sont érigées et des tranchées ont été creusées autour du terminal Varreux. Cette situation a rendu inaccessible l’accès des opérateurs, des employés et des camions à ce centre de stockage, ont annoncé les responsables. Donc, aucun chargement de produits pétroliers n’est possible pour ce début de semaine, malgré les déclarations du Premier ministre qui a fait savoir que le carburant sera disponible dans les pompes.

 

 

Oberde Charles

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