Haïti-Crise

« S.O.S » Haïti, la situation est inquiétante

Les conséquences des mouvements de mobilisations à travers les rues de Port-au-Prince, ses périphéries et dans plusieurs autres villes du pays telles que : Les Cayes, Petit-Gôave, Cap-Haïtien, Gonaïves, Fort Liberté, Miragoâne et Saint Marc, entre autres, contre l’ajustement des prix à la pompe, se font déjà sentir. Pour cause, ces mouvements de protestations depuis plus d’une semaine en Haïti ont généré des dégâts majeurs. Notamment, des scènes de pillages et d’incendies ont été constatées dans divers magasins, grandes, moyennes et petites entreprises ou des établissements scolaires. D’autant plus, une pénurie d’eau et un manque de produits de première nécessité sont constatés un peu partout dans le pays durant ces récents mouvements de contestation visant à contrecarrer la décision du gouvernement d’Ariel Henry concernant la majoration des prix à la pompe.

Suite à ces différents mouvements de protestations dans le pays, la situation est devenue beaucoup plus alarmante. Dans plusieurs régions du pays des familles lancent des S.O.S à cause d’un manque d’eau potable. Plusieurs citoyens, responsables de familles, se promènent depuis certains jours gallon en main en quête d’eau potable. 

 

De plus, à cause de la rareté du carburant et l’intensification des mouvements pour dénoncer la hausse des prix des produits pétroliers à la pompe dans divers endroits de la capitale et des villes de province, le gros paquet d’eau qui se vendait à 200 gourdes est passé à 400 jusqu’à 500 gourdes sur le marché informel. Des bidons d’eau sont vendus entre 75 et 100 gourdes.

 

Selon Eddy Michel, correspondant du quotidien Le National dans le département du Nord-Est, particulièrement à Fort-Liberté, à peine si la population de cedit département peut trouver de l’eau pour satisfaire ses besoins. Les responsables sont obligés de cotiser pour permettre à la population de s’approvisionner en eau. 

 

Pareillement, lors de ces récentes mobilisations, des écoles, des organisations non gouvernementales, des grandes, moyennes et petites entreprises ont été pillées précisément dans la ville des Cayes, aux Gonaïves et au niveau du département de l’Artibonite. Dans d’autres régions du pays, particulièrement à Jacmel, au Cap-Haïtien et à Port-de-Paix, les citoyens qui ont foulé le macadam, contre la décision d’Ariel Henry de revoir à la hausse les couts de l’essence à la pompe, ont vandalisé les locaux de plusieurs organisations humanitaires dans la métropole du Nord-Ouest. 

 

Conjointement, le centre départemental d’approvisionnement en intrants de l’Artibonite fût pillé. Cedit centre contenait les médicaments des 15 communes et des 140 centres de santé et hôpitaux de ce département.

 

Par ailleurs, à Léogâne des individus ont incendié les locaux de la succursale de la Unibank. 

Aux Gonaïves des écoles religieuses sont pillées et des entreprises sont vandalisées. Les locaux du Programme alimentaire mondial ont été incendiés et pillés. 1 400 tonnes de produits qui devraient être à la disposition des écoliers ont été emportées. D’après le directeur du Programme alimentaire mondial, Jean Martin Bauer, 100 000 écoliers devraient s’alimenter durant trois mois avec ces produits alimentaires emportés. D’un autre côté, les locaux du Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets ont été pillés.

 

 

En effet, ces deux semaines de manifestations, de pillages, de violences, de blocage et d’affrontements ont rendu beaucoup plus chaotique la situation socio-économique de la République d’Haïti qui était déjà déjà moribonde. Jusqu’à date, la circulation et le transport en commun restent toujours paralysés dans la capitale et ses environs. Le carburant, comme l’avait promis le Premier ministre Ariel Henry, n’est toujours pas disponible dans les stations de services. En ce qui concerne les citoyens, ils ne décolèrent pas. Ainsi, la situation de la République d’Haïti est alarmante.

 

 

Vladimir Predvil 

 

 

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